Apres avoir redoré le blason de Mickey Rourke dans le sublime The Wrestler, Darren Aronofsky choisit Brendan Fraser, star oubliée des années 90, pour incarner un professeur d’anglais atteint d’obésité morbide dans The Whale. Mouais…

Récit d’un suicide programmé, on suit les déambulations douloureuses de Charlie dans son appartement miteux, entre cours en ligne et gavage maladif. Une vie isolée de misère et de dégoût de soi parfois interrompue par la visite de son amie et infirmière Liz (Hong Chau) qui essaie tant bien que mal de le convaincre de se faire soigner. Mais Charlie est clair : il ne veut pas d’aide. Sa santé physique se détériorant rapidement, il va essayer de renouer le lien avec sa fille (Sadie Sink) qu’il a abandonné des années auparavant pour vivre le grand amour avec un homme.

Ellie, l’ado hostile interprétée par Sadie Sink.

Homosexualité et obésité

Si l’interprétation de Brendan Fraser impressionne, elle ne suffit malheureusement pas à camoufler l’artificialité de l’ensemble. Huis clos littéraire poussiéreux, crescendo de violons, discours religieux et pathos exagéré : pendant près de deux heures, The Whale accumule les tropes scénaristiques éculés et coche toutes les cases du drame indé avec potentiel pour les Oscars (nommé dans les catégories meilleur acteur, actrice secondaire et maquillage). Dommage pour un film qui prône l’honnêteté dans la création…

The Whale de Darren Aronofsky (E._U., 1h57) avec Brendan Fraser, Sadie Sink, Hong Chau et Ty Simpkins. Sortie le 8 mars.