Pete « Maverick Tom Cruise » Mitchel », le meilleur pilote de chasse depuis qu’on a inventé l’armée américaine, est désormais pilote d’essai pour des prototypes stratosphériques. A son âge, au lieu de risquer la collision avec un satellite d’Elon Musk, il aurait pu au moins être amiral, comme son copain Iceman (Val Kilmer). Seulement, il déteste la bureaucratie et préfère piloter un avion plutôt qu’une machine à parapher. Avant d’être remplacé par un drône -« l’avenir est à notre porte et vous n’êtes pas invité »-, on lui confie une dernière mission. Il doit former l’élite des jeunes pilotes pour faire exploser un centre clandestin d’enrichissement nucléaire dans un état voyou (pas de nom, mais on a des idées).
La version décérébrée de la force
Les F16 sont envoyés d’un porte-avion parce que la cible n’est qu’à quelques minutes des côtes. Les ennemis sont des crétins, se dit-on , ils auraient pu penser à mettre leur labo secret plus au centre des terres. Crétins, mais sur- armés de lance-missiles et de « chasseurs de 5eme génération ». Pour éviter les désagréments d’un crash en territoire ennemi, il faut donc suivre un canyon sinueux, monter en chandelle, descendre dans un cratère, tirer sur un point minuscule, remonter à la verticale… Tout pompé pareil que la scène de l’Etoile noire dans Star Wars. « Il faut agir sans réfléchir. Là-haut, si tu penses, tu es mort » enseigne Maverick. Mais oui c’est la version décérébrée de la Force, quand tu t’es pris 9G. Les chorégraphies aériennes sont au top du grand écran et Tom Cruise, grâce aux transfusions de sang de vierges scientologues, ne vieillit pas.
Top Gun Maverick de Joseph Kosinski (EU, 2h17) avec Tom Cruise, Val Kilmer, Jennifer Connelly, Miles Teller, Greg Tarzan Davis… Lire aussi notre critique en version Imax.
