Arab Strap, le duo écossais culte, formé de Aidan Moffat et Malcom Middleton, avait pourtant réalisé une tournée d’adieux en 2006. Elle fut même doublée de la parution d’une compilation géniale, sortie comme tous leurs disques sur le label Chemikal Underground. À mi-chemin entre le best-of et la collection de raretés, Ten Years of Tears reste d’ailleurs la meilleure porte d’entrée dans l’univers si bigarré du groupe. Un joli cercueil, donc, mais un cercueil tout de même, qui semblait bien scellé…

Arab Strap, jamais plus jamais

Mais une première reformation pour quelques concerts en 2016 et 2017 avait donné de l’espoir aux fans du monde entier. Puis en 2021, Arab Strap avait enfin sorti le septième album tant attendu. C’était l’envoûtant As Days Get Dark dans lequel on retrouvait la fameuse « recette » d’ Arab Strap : des textes intimistes, qui parlent principalement de sexe et de mort, posés par Aidan le barbu, de sa douce voix chaude, avec son accent à couper au couteau, le plus souvent dans un espèce de parlé-chanté, sur les guitares folk de Malcolm, soutenues par de délicates orchestrations électro.

La tournée qui avait suivi cette moisson de nouvelles chansons était sublime. Cette fois plus vivant que jamais, Arab Strap s’autorise un saut dans le passé, avec une nouvelle série de concerts qui célébreront notamment les 25 ans de Philophobia, leur deuxième album, sorti en 1998. On ne voit vraiment pas de meilleur programme pour affronter, ou s’enivrer, du blues d’un dimanche soir pluvieux de novembre.