Il y a du monde et l’expo finit (en théo­rie) fin juillet. Dans le dialogue entre deux monstres sacrés Manet et Degas, si le second ne démé­rite pas, on a choisi le premier : il faut avoir vu de ses yeux L’Homme mort, torero à terre qui vous obli­gera à vous incli­ner tant il est réaliste, pour savoir ce que natu­ra­lisme veut dire. Avec en prime toute la sensua­lité de ce grand amou­reux des femmes : même Gauguin ne parvien­dra pas à égaler la maître en copiant (en hommage) son Olym­pia. Manet embrasse à lui tout seul toute l’his­toire de la pein­ture française, des marines splen­dides « de jeunesse », jusqu’au Pelo­ton d’exé­cu­tion de Maxi­mi­lien digne d’un Goya, trip­tyque inachevé et pour­tant toujours glaçant. Idéal pour se mettre en frais le temps d’un séjour dans la capi­tale.

Manet/Degas. Jusqu’au 23 juillet au musée d’Or­say à Paris 7e. De 9h30 à 18h sauf lundi. De 13 à 16 €.

Plage à Boulogne de Manet (1868). (Photo: Kathe­rine Wetzel © Virgi­nia Museum of Fine Arts)