La différence entre l’art et le football, est que Lyon aime recevoir les peintres Stéphanois. 14 jeunes artistes diplômés de l’ École supérieure d’Art et Design de Saint-Étienne sont invités chez Manifesta. Pour revenir au football, Nhajib Ben Ali, un fan, explore un domaine peu couru dans l’art contemporain : un portrait de Neymar et celui d’un joueur non identifié à terre, « sur son lit de douleur » comme disent les commentateurs sportifs, terrassé de couleurs assez explosives.
De cette jeune génération, on ne verra pas de volonté de rupture, mais plutôt l’exploration du jardin secret de chacun. On ne discernera pas non plus d’« école Stéphanoise », tant l’exposition exalte l’éclectisme. On a particulièrement apprécié l’oeil de Théobald Moury . Un individu sans genre défini, mais coiffé au bol comme la designeuse Mathalie Crasset est assis sur une structure en carrelage. Certains éléments du tableau sont détaché en 3D autour de la toile, elle-même dépouillée de toute notion de perspective. L’architecture utilise l’humain comme étrange accessoire. Il n’a pas l’air d’en être ravi. Nous si.
École supérieure d’Art et Design de Saint-Étienne – La pittura è cosa stéphanoise. Jusqu’au 20 février 2024 chez Manifesta. 6 rue Pizay, Lyon 1er. Entrée libre du mardi au vendredi de 10h à 18h30, le lundi de 14h à 18h30 (de préférence sur rdv).
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