Après le TNP et en atten­dant la Croix-Rousse ou le Point du jour, Les Céles­tins viennent de dévoi­ler leur nouvelle saison 20–21, où l’on retrou­vera Philippe Torre­ton en Gali­lée dans la reprise du spec­tacle de Clau­dia Stavisky (lire notre critique << ici >>). En atten­dant de retrou­ver l’ac­teur dans « Tout mon amour », la nouvelle mise en scène d’Ar­naud Meunier, tirée de Laurent Mauvi­gnier, avec Anne Brochet à ses côtés. A côté des grands clas­siques aux grands noms (La Mouette, Cyrano de Berge­rac, Guillaume Galienne chez Dario Fo, Mari­vaux par Thomas Jolly), c’est surtout la venue de grandes figures inter­na­tio­nales qui fait le sel de cette nouvelle saison, à commen­cer par le spec­tacle événe­ment de Kirill Sere­bren­ni­kov à Avignon 2019, Outside, hommage au photo­graphe chinois Ren Hang, avec cet art total propre au cinéaste de Leto, mêlant ici théâtre, danse et musique à foison (photo). On a hâte. Plus radi­cal, le maître suisse de la décons­truc­tion théâ­trale, Chris­toph Martha­ler, sera pour la première fois à Lyon pour King Size, une « comé­die loufoque » selon la présen­ta­tion, très courte (1h20). L’oc­ca­sion de décou­vrir un des grands noms du théâtre euro­péen d’aujourd’­hui, souvent expé­ri­men­tal, quitte à établir un rapport parfois conflic­tuel avec les spec­ta­teurs… Vous voilà préve­nus ! Tout comme la géniale perfor­meuse espa­gnole Ange­lica Lidell pour son nouveau spec­tacle « coup de poing », Una costilla sobre la mesa, ou comment abor­der le deuil d’une mère à travers les rites les plus exubé­rants… Plus doux, Tiago Rodrigues, repré­sen­tant de la nouvelle géné­ra­tion théâ­trale portu­gaise, vien­dra aussi présen­ter son By heart, toujours au croi­se­ment de l’in­time et de la poésie. Après avoir fait l’évé­ne­ment à Avignon pendant plusieurs années, Tiago Rodrigues avait été l’in­vité du théâtre de Ville­franche mais n’était jamais venu à Lyon. Voilà qui est réparé.

Cap sur les compa­gnies régio­nales.

Avec l’ar­ri­vée de Pierre-Yves Lenoir à la direc­tion des Céles­tins et la réou­ver­ture de la petite salle de la Céles­tine, l’au­guste insti­tu­tion lyon­naise a aussi davan­tage fait la place aux compa­gnies régio­nales et à des projets souvent plus auda­cieux. Comme le très beau ça marchera jamais de Nico­las Ramond créé la saison dernière sur la « petite » scène de l’Ely­sée à la Guillo­tière, béné­fi­ciant cette fois de la visi­bi­lité du plus grand théâtre de Lyon. Tout comme on aura plai­sir à retrou­ver Simon Delé­tang ou Raphael Defour pour des spec­tacles singu­liers sur cette même scène de la Céles­tine. Le coup d’en­voi est annoncé pour fin septembre et désor­mais, la date semble crédible. Vive­ment la rentrée qu’on retourne dans les salles de spec­tacle !

Décou­vrez la nouvelle saison 20–21 des Céles­tins << ici >>.

Lire notre critique de La Vie de Gali­lée avec Philippe Torre­ton, mise en scène Clau­dia Stavisky, << ici >>.