Il y a les histoires drôles et les histoires de fous, celles qui nous font hérisser les poils et d’autres plus lacrymales qu’une poussière dans l’œil. Mais pourquoi ? Pourquoi pleure-t-on à la mort d’un personnage des Misérables ? Dans ce seul en scène qu’elle écrit et interprète, la romancière Alice Zeniter s’interroge sur la fabrique des histoires de l’Antiquité à aujourd’hui. Elle convoque Duras, Sherlock Holmes ou Harry Potter pour tenter de comprendre comment et pourquoi les récits cimentent nos existences. Déjà dans L’Art de perdre, son roman acclamé par la critique et le public, Alice Zeniter invoquait la puissance de la fiction. Son héroïne partait à la recherche de l’histoire oubliée de son grand-père kabyle sur plusieurs décennies. Ou quand la fiction s’empare du récit historique pour combler les trous de la mémoire… Et pour faire les choses bien, la romancière s’est entourée dans cette performance à la première personne, du circassien Matthieu Gary. Histoire d’être certaine de ne pas raconter une histoire à dormir debout.

Je suis une fille sans histoire, d’Alice Zeniter. Du mercredi 16 au vendredi 18 mars à 20h au TNG, Lyon 9e. De 5 à 20 €.