C’est un des événements du festival Sens interdits : là où trop d’artistes s’insurgent et s’indignent en oubliant de réaliser d’abord un bon spectacle, le toujours inattendu Milo Rau n’oublie pas de faire forme. Et Dieu sait qu’il est engagé ! Après le suicide d’une famille tirée d’une histoire vraie dans Familie (au théâtre du Point du jour), la violence d’Oreste à Mossoul programmée à la Comédie de Valence, voici les derniers crimes capitalistes dans l’Etat du Para, au nord du Brésil, pour éradiquer méthodiquement la forêt amazonienne.

Milo Rau convoque le mythe antique d’Antigone, ses films à la beauté brute et documentaire, à partir d’actions politiques qu’il a accomplies sur place, avec la population locale. De plain-pied dans la sauvegarde de la forêt amazonienne avec des autochtones, en voilà une expérience théâtrale peu commune.

Photos : Christophe Raynaud de Lage.