Il avait dédié son Molière avec une infinie tendresse à « ceux qui désespèrent d’amour », racontant qu’il avait justement écrit son premier one man show, S’il se passe quelque chose, parce qu’il était désespéré d’amour. C’est bien ce qu’il a apporté à la scène du café-théâtre : l’humour et l’amusement pour conjurer le sort le plus triste, n’hésitant pas à créer des trouées de mélancolie magnifiques à l’intérieur de ce qui reste – rappelons-le – un spectacle des plus amusants. Il débutait alors son spectacle dans le plus simple appareil – et pudique – en disant qu’il avait un physique “ni moche ni beau”. Objection, mon seigneur : il inspire désormais la beauté, et on ne doute pas que ce soit avec la dernière élégance qu’il entame son nouveau seul en scène, Un soir de gala. On  a de la chance : c’est au Toboggan à Décines que vous pouvez en voir la toute première mouture, en même temps que Paris. Et on n’ira pas pour lancer des tomates sur sa chemise de gentleman de l’humour. Immanquable.

Vincent Dedienne, Un soir de gala, mise en scène Juliette Chaigneau. Mercredi 15 décembre à 20h30 au Toboggan à Décines. De 36 à 38 €. A 18h, Vincent Dedienne présentera un de ses films préférés, Les Sentiments de Noémie Lvovsky, au Ciné Toboggan.