1. Le bar à vins éphé­mère sur la colline

Le petit hôtel 3*** des années 50 comme on n’en fait plus : confort simple mais lumi­neux, assorti à un accueil jovia­le­ment fami­lial. On n’hé­site donc pas à le faire glis­ser dans la caté­go­rie « chambres d’hôtes  », vu l’état d’es­prit et l’am­biance qui règnent sur ces bords de Rhône mouillant dans la Drôme. En prime, certaines des 18 chambres disposent de balcons.

Les plus en veine dégo­te­ront celles qui donnent sur la passe­relle Seguin – en bois et suspen­due – dont la traver­sée embrase les cœurs au couchant et mène à Tour­non-sur-Rhône (en Ardèche !). Pour ne pas quit­ter d’un œil les ceps, d’autres chambres donnent sur les coteaux de la colline de l’Her­mi­tage. Colline qui se gravit grâce une chouette balade discrè­te­ment bali­sée au départ de la coopé­ra­tive de Tain l’Her­mi­tage.

Récom­pense ? Une dégus­ta­tion à la coopé­ra­tive à l’ar­ri­vée. Ou alors un des petits remon­tants du domaine Paul Jabou­let Aîné, à siro­ter avant de redes­cendre, accoudé au bar à vins éphé­mère de la maison, puisqu’il est niché au faîte de la colline, à côté de l’an­tique chapelle  de Tain L’Her­mi­tage. Vue fantas­tique.

Autre passage obli­ga­toire du secteur, le Mange­vins, un bistrot à vins qui laisse complè­te­ment baba (6 av. Paul Durand).

Hôtel des 2 Coteaux, 18 rue Joseph-Peala, 26600 Tain-l’Her­mi­tage (à 90 km de Lyon). 133 € le séjour pour deux personnes compre­nant une nuitée. De 90 à 120 € la chambre simple (petit déjeu­ner en sus). Coopé­ra­tive de Tain L’Her­mi­tage, Route de Larnage, 04 75 08 20 87.

2. La chapelle, les vignes et la piscine pano­ra­mique au coeur du Beaujo­lais 

Une chapelle du XIIe siècle et une longue piscine à débor­de­ment avec vue sur les vignes (il fait encore 30° !) ! Voilà un allé­chant saut dans le temps proposé par ce domaine vigne­ron. Domaine ratta­ché à un hameau datant du XVIe siècle, lui-même perché sur une colline pano­ra­mique du Beaujo­lais.

Derniers jours pour profi­ter de la piscine à débor­de­ment au domaine de la chapelle de Vâtre.

Pano­ra­mique dans le sens où l’on peut faire coucou au Mont-Blanc par temps clair (et après quelques verres). En plus de gîtes, la propriété qui règne sur 7 hectares de gamay récol­tés à la main, abrite trois chambres d’hôtes dans de solides et paysannes bâtisses en pierres. Une réno­va­tion habile les a dotées de grandes ouver­tures contem­po­raines.

La déco­ra­tion est sobre, elle. Natu­rel­le­ment, la visite du vignoble, les balades sur les buco­liques sentiers du domaine et les dégus­ta­tions rythment le séjour. Plus inusité, sachez qu’il est ici possible pour les groupes de mettre la main au moût de raisin pour l’em­bou­teillage et l’étique­tage des vins. Hop, hop, hop.

GFA Domaine de la Chapelle de Vâtre. Le Bour­bon, 69840 Jullié (67 km de Lyon). Tél. 04 74 04 43 57. A partir de 105 € la nuitée, petit déjeu­ner très copieux inclus.

3. Le Pouilly-Fuissé du Mâcon­nais et la maison design

Une chambre de la Maison du Héris­son…

Fuissé, petit village vigne­ron par excel­lence, au charme bien gaulois, en terri­toire  du Pouilly-Fuissé, dans le Mâcon­nais ; les vignes lèchent les habi­ta­tions, jouent de la vrille jusque dans les jardins. Pas de mystère, on kiffe La Maison du Héris­son, une ancienne forge trans­for­mée en maison d’hôtes, à deux pas d’un clocher à la beauté trapue.

Le lieu a plein de petites choses qui attachent : une salle à manger commune façon cabane design, une lite­rie stra­to­sphé­rique, des parquets qui grincent harmo­nieu­se­ment, du mobi­lier chiné qui ne cesse d’émou­voir l’œil. Et pour ajou­ter au côté ludique, des esca­liers dans tous les sens distri­buent les cinq chambres, dessi­nant une archi­tec­ture de passages secrets. Jusqu’au petit-déjeu­ner que l’on peut englou­tir sur la table d’hôtes de la cuisine du rez-de-chaus­sée ou dans la verdure enivrante de la cour à farniente.

Ça, c’est le premier étage de la fusée qui en compte deux autres. L’en­droit a en effet été racheté par le chef Sébas­tien Cham­bru, bibe­ronné à Bocuse, Bras­se­rie Le Nord, et au déco­rum du Moulin de Mougins. On retrouve cet enfant du pays de retour au bercail à un jet de bouchon, au restau­rant l’Ô des Vignes, chez lui aussi.

Sur place, plusieurs options possibles : l’in­té­rieur et son ambiance feutrée de gastro­no­mique, à laquelle on préfère la terrasse maro­ca­ni­sante aux beaux jours ou le bistrot terroir et son antique et valeu­reux billot en bois. Aux beaux jours (ils sont encore là), planches, quilles et entre­côtes grillées traversent la rue du May pour s’ins­tal­ler sous les lampions, en plein air, aux pieds de ceps de char­don­nay. Pour être plus près des vignes, faut vendan­ger. Très chouette, vrai­ment..

La Maison du Héris­son. Route du May, 71960 Fuissé (à 70 km de Lyon). Tél. 03 85 50 90 79. 138 € la nuitée, petit-déjeu­ner inclus. Nos préfé­rées : « Kamo » avec terrasse priva­tive et « Aiko ».