Après les cinq émotions primaires de Vice-Versa, Pixar semble de plus en plus en panne de scénarios, soit en prolongeant sans éclat des franchises mythiques (Buzz l’éclair), soit en réduisant ses histoires à de purs concepts. C’est à nouveau le cas avec Elémentaire dans lequel les quatre éléments (l’eau, la terre, l’air, le feu) tentent de cohabiter dans Element City.

C’est ce qui appelle le plus abstrait des scénarios Pixar jusqu’ici, avec une belle idée en point de départ : obligé de cohabiter, Flam va peu à peu s’éprendre de Flack, mais elle peut s’éteindre à tout moment quand il la touche, quand lui se met à bouillir.

L’animation même plus très belle selon Pixar…

Elémentaire, point de départ romantique qui fait… long feu !

Cette jolie idée romantique de départ va rapidement faire long feu (si l’on ose dire,  le film abusant des jeux de mots), le début résumant un morceau de vie de la même manière que Là-haut, tandis que le reste du film semble une simple application d’un opportunisme business alignant les paraboles sur les problèmes du temps présent : écologie, sacrifice migratoire, mixité, filiation et ségrégation.

Aussi louables soient-ils, les thèmes d’Elémentaire semblent alignés pour cocher autant de cases que de spectateurs potentiels, oubliant de développer les personnages et les péripéties, se contentent d’une série de pirouettes visuelles qui pourront (peut-être) distraire les plus petits… Depuis son ralliement à Disney, la magie familiale de la marque à la lampe semble bien éteinte, ne sachant plus parfois si elle veut encore sortir en salles (Soul, sorti directement sur plateforme), simple algorithme animé des problèmes en cours. Tristesse.

Elémentaire de Peter Sohn (EU, 1h42). Dessin animé. Sortie le 21 juin.

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