Bon, on est d’accord, Roschdy Zem fait toujours la même chose : la gueule, avec un bon fond, des valeurs (très) tradi, et un physique qui en impose en roulant des épaules. C’est sans doute pour ça qu’il est meilleur dans les films d’action, comme cet Elyas à la classe américaine.

Rien de nouveau sous les balles des armes lourdes que Florient-Emilio Siri filme avec une maestria réaliste : Elyas est bien un « guerrier » en galère, traumatisé par l’Afghanistan, acceptant un dernier coup : surveiller une gamine insupportable dans une riche demeure cernée par les complots.

Elyas, mariage forcé et migrants de Calais

Roschdy Zem et Jeanne Michel.

Comme dans tous ses films, le réalisateur d’Ennemi intime sur la guerre d’Algérie convoque les sujets de société les plus brûlants : mariage forcé, polygamie islamique ou migrants de Calais, avant le retour au bled du grand Roschdy… Malheureusement, les relations entre les personnages n’ont aucun intérêt, et leurs faits et gestes pas le début d’une crédibilité…

Maestria d’action

Mais ce n’est pas le problème. Car l’essentiel pour ce John McTiernan à la française, c’est de réaliser un pur film d’action qui en met plein les yeux, et de ce point de vue là, des idées, il n’en manque pas. Du camion piégé à l’assaut final sous le déluge de l’alerte incendie, Siri fait son Michael Mann (toutes proportions gardées), en plus sanglant, jusqu’à une double séquence de vole de nuit en parachute au-dessus de Dubaï qui vaut le détour à elle toute seule. Ça ne casse pas trois pattes à un canard mais àa libère bien la testostérone, même si ça ne déride toujours pas Roschdy Zem.

Elyas de Florent-Emilio Siri (Fr, Mar, 1h39) avec Roschdy Zem, Jeanne Michel, Dimitri Storoge, Laetitia Eïdo, Nabil Elouahabi… Sortie le 3 juillet.

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