Après un assez beau premier film inspiré de sa vie d’agriculteur, Au nom de la terre, Edouard Bergeon a décidé de voir les choses en grand dans La Promesse verte pour dénoncer les exactions industrielles de l’huile de palme en Asie. Certes, la cause de ce thriller écolo est louable et les paysages d’Indonésie en mettent de prime abord plein la vue.

Malheureusement, l’enfer de la fiction est pavé de bonnes intentions et à force de mettre de l’huile partout dans un scénario inutilement compliqué, La Promesse verte finit par pédaler dans le yaourt (bio). D’autant que le discours simpliste accusant de « massacrer la planète » entre méchants indonésiens et innocent français, se double d’une mère en héroïne martyre du mélo pour récupérer son fils…

Edouard Bergeon, plus que La Promesse verte

Félix Moati condamné à mort.

En plus d’accuser la terre entière, Edouard Bergeon veut la faire pleurer. Corruption, mensonge vert, lobby agro-alimentaire, trafic de drogue, condamnation à mort et droits humains en prison… Manifestement Edouard Bergeon va bientôt candidater à la Cour pénale internationale. Mais pour un scénario de fiction, malgré l’interprétation d’Alexandra Lamy et Félix Moati, submergés par les émotions, ça finit par faire beaucoup.

La Promesse verte d’Edouard Bergeon (Fr-Bel, 2h04) avec Alexandra Lamy, Félix Moati, Sofian Khammes… Sortie le 27 mars.