Une sage-femme “emprunte” le bébé de sa meilleure amie qu’elle garde pour faire croire à son amant qu’ils ont fait un enfant ensemble. Pour son premier film, Iris Kaltenbäck préfère “poser plus de ques­tions que de donner des réponses”. selon un cliché du cinéma d’au­teur assez tenace. Hafsia Herzi retrouve son rôle préféré de jeune femme sensuelle et sans suite, refu­sant de s’en­ga­ger avec les hommes sur lesquel elle butte (ici Alexis Manenti en rôle d’ap­point, déjà vu formi­dable dans Les Misé­rables de Ladj Ly).

Hafsia Herzi et Alexis Manenti.

Le Ravis­se­ment, un premier film entre réalité et mensonge

En citant Le Ravis­se­ment de Lol V. Stein de Margue­rite Duras en titre, puis en éludant les ques­tions qui fâchent (le procès pour séques­tra­tion de mineur), elle contraint son film à se réfu­gier en voix-off se super­po­sant aux images pour narrer mensonges et dilemmes. Malheu­reu­se­ment, elle manque encore singu­liè­re­ment de person­na­lité pour dépas­ser la chro­nique dans laquelle chaque scène nous a paru atten­due, malgré son joli natu­ra­lisme pour capter Paris.

Le Ravis­se­ment d’Iris Kaltenbäck (Fr, 1h37) avec Hafsia Herzi, Nina Meurisse, Alexis Manen­ti… Sortie le 11 octobre.