Amanda Sthers n’a pas écrit que des conneries, elle en a aussi filmées. Heureusement, on les a déjà oubliées (Je vais te manquer, Madame…). Comme sera oublié ce film qui a mis plus de deux ans à sortir, tourné à Rome en plein confinement, avec des capitaux américains, puisqu’Amanda vit désormais à LA loin de Patrick Bruel (séquence people terminée).

Pierfrancesco Favino, déjà porté sur la boisson…

Un trio d’acteurs improbable porté par Pierfrancesco Favino

Les Promesses ressemble à un Lelouch au féminin déjà décati avant d’être vieux, avec (dans le désordre et à différentes époques) tous les clichés sur la vie, l’amour, la séparation et… l’art. Parce qu’Amanda Sthers est artiste, et Kelly Reilly aussi. Dans le film, elle tient une galerie. Sthers réussit l’exploit de réunir dans sa super-mini production internationale l’acteur le plus inexpressif du cinéma français, Jean Réno, la moins internationale des actrices anglaises (Kelly Reilly, perdue de vue depuis Les Poupées russes), et le plus doué des acteurs italiens, Pierfrancesco Favino, seul intérêt du film.

Jean Réno, Les Promesses, c’est sa philosophie…

Les Promesses de grandes phrases sur la vie…

En Caliméro/Alexander, il n’a vraiment pas de chance. Après la mort de son père sous ses yeux puis le suicide de son amour d’enfance, voilà qu’adulte il tombe amoureux d’une femme fiancée à un autre, alors qu’il est marié… Imaginez l’horreur, et imaginez surtout dans quel monde vit encore Amanda Sthers pour filmer une histoire d’amour « impossible » aussi clichetonneuse, en rajoutant du sirop au mélo d’une époque. Avec des grandes phrases aussi profondes que : « Dans la vie, on n’est pas toujours malheureux, mais on n’est pas toujours heureux non plus« … (Jean Reno, philosophe quand il s’ennuie sur les tournages, et là ça se voit).

Les Promesses quand Alexander était petit… (photos Gianni Fiorito)

Après Le Colibri, autre mélo italien ridicule, on se demande bien pour Pierfrancesco Favino s’obstine à gâcher son talent dans tout et n’importe quoi. Alors qu’Amanda Sthers étale celui qu’elle n’a pas de ses livres à ses films… Ça s’appelle avoir la carte, mais ça ne devrait pas durer longtemps. Pour mettre plus de deux ans à sortir ce déchet industriel un 9 août, le producteur n’a manifestement pas plus confiance que nous en son film. Les Promesses pourraient bien rester totalement vaines…

Les Promesses d’Amanda Sthers (It-Fr, 1h53, ressenti 2h49) avec Pierfrancesco Favino, Kelly Reilly, Leon Hesby, Jean Reno… Sortie le 9 août.