A contretemps, le nouveau thriller social avec Penélope Cruz

En pleine crise du loge­ment, A Contre­temps suit plusieurs personnes qui cherchent à échap­per à l’ex­pul­sion loca­tive, mais se retrouvent coin­cées dans un quoti­dien chao­tique, oscil­lant entre les services sociaux surchar­gés et les orga­ni­sa­tions de soutien. D’un côté, il y a Rafa (Luis Tosar), un avocat prêt à tout pour défendre les oppri­més et qui veut retrou­ver la mère d’une fillette consi­dé­rée comme aban­don­née. De l’autre, il y a Azucena (Pené­lope Cruz) une mère de famille mena­cée d’ex­pul­sion et qui emploie ses dernières forces pour cher­cher de l’aide. A travers une mise en scène nerveuse, le spec­ta­teur suit les dépla­ce­ments entre­croi­sés de ces person­nages pendant 24 heures chao­tiques durant lesquelles chaque rencontre est une nouvelle chance et chaque minute prend une ampleur terri­fiante, comme dans le récent A Plein temps avec Laure Calamy.

Pené­lope Cruz au second plan

Malgré une scène de dispute entre Azucena et son mari plutôt capti­vante, le person­nage de Pené­lope Cruz (co-produc­trice du film) reste assez secon­daire. Le regard perdu et fati­gué de l’ac­trice fait son petit effet, mais c’est surtout la perfor­mance de Luis Tosar qui impres­sionne. L’ac­teur excelle dans son rôle d’avo­cat au bord de la crise de nerf qui traîne diffi­ci­le­ment son corps dans les rues de Madrid. A vouloir aider la terre entière, le person­nage de Rafa finit par tota­le­ment lais­ser tomber sa femme enceinte et embarque même son beau-fils avec lui. D’abord réti­cent, le jeune homme sera ensuite touché par les belles convic­tions de son beau-père et l’ai­dera dans sa course contre la montre.

À contre­temps de et avec Juan Diego Botto (Esp, 1h43), avec Pené­lope Cruz Luis Tosar, Chris­tian Checa… Sortie le 5 juillet.