« Y a des gens qui ont des Labra­dor choco­lat, Kaleb il a des scor­pions dicta­teurs. Il est où le problème ? » Voilà comment Jérôme Niel égaré en second rôle présente son pote de téci qui a eu malheur d’ache­ter une drôle de mygale qui va conta­mi­ner tout l’im­meuble.

C’est le premier problème de Vermines malgré ses plans tape-à-l’oeil : pas le moindre scéna­rio dans ce court-métrage étiré en train fantôme dans lequel on attend de voir surgir une grosse bébête à chaque fois que la caméra s’avance dans un couloir.

Théo Chris­tine, tel qu’il appa­raît à peu près pendant tout le film…

Et à moins d’avoir peur à Fort Boyard dans une des cellules infes­tées du père Fouras, les arai­gnées en par centaines en images de synthèse ne sont pas si impres­sion­nantes, à moins que vous en ayez déjà la phobie auquel cas vous la savez déjà avant d’en­trer dans la salle.

Vermines, ou le ramas­sis de clichés sur les cités

Vermines, leur cité va craquer…

Mais le prin­ci­pal problème de Vermines est ailleurs : il aurait pu être un film d’hor­reur effi­cace s’il n’était pas un film de cité aussi relou. Une boîte de Nike en place­ment de produit tous les quarts d’heure (« je porte­rai des TN jusqu’à mort ») claquettes-chaus­settes, boxe et tablettes de choco­lats, trafic de drogue, puri­ta­nisme à tous les étages et violences poli­cières, tous les clichés du film de banlieue dégou­linent en perma­nence au point de faire écran au film d’hor­reur.

Et de réduire Théo Chris­tine et Finne­gan Oldfield à des acteurs qui éructent et sursautent en atten­dant d’être conta­mi­nés. Les amateurs de cris perma­nents sur fond de musique tran­chante quoi qu’il se passe y trou­ve­ront sans doute leur compte, les autres…

Vermines de Sébas­tien Vani­cek (Fr, 1h47) avec Théo Chris­tine, Lisa Nyarko, Finne­gan Oldfield… Sortie le 27 décembre.