Quelque part entre Stro­mae, Eddy de Pretto et Philippe Kate­rine, la chan­son française compte un nouvel incroyable story­tel­ler : Oscar les Vacances. Derrière ce drôle de blase se cache un jeune musi­cien pari­sien d’ori­gine ardé­choise, qu’on a eu la chance de voir émer­ger à Lyon, notam­ment dans les clubs fran­co­philes des pentes de la Croix-Rousse comme A Thou Bout de Chant.

Il nous avait touché d’em­blée avec son premier EP Vroum, sorti en 2022. Un petit délice de chan­son élec­tro pop, avec lequel il dévoi­lait déjà beau­coup de son univers hyper­sen­sible et telle­ment origi­nal. Il faut savoir que le jeune Oscar – c’est son vrai prénom – n’hé­site pas à verser dans la confes­sion intime, de ses souve­nirs de soirées MSN aux pires boums de collé­gien.

Oscar les vacances, entre Stro­mae et Eddy De Pretto

Mais si l’on parle de story­tel­ler, c’est parce qu’Oscar les vacances a un grand don pour poser un décor en deux couplets, croquer un person­nage en trois phrases, nous faire rire au refrain, puis nous fendre le cœur au détour d’un dernier vers qui nous fait prendre conscience de toute l’in­ten­sité de ce qui est en jeu. Son premier album Ceci n’est pas mon corps sonne comme la version longue et parfai­te­ment abou­tie de ses premiers pas.

Kitsch ou deuxième degré ?

Avec toujours plus de fantai­sie (faux départs, saynètes entre les morceaux…) et un univers musi­cal qui s’élar­git encore, avec même un vrai morceau de rap. Pour le final, ultra kitsch et assez inou­bliable, Oscar les vacances s’offre une produc­tion pompière digne des meilleures comé­dies musi­cales des années 2000. On ne sait pas si c’est à prendre au 1er ou au millième degré – sans doute un peu des deux – mais une chose est sûre : cela nous donne­rait presque envie de retour­ner au Cour­te­paille.

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