D’où vient l’idée de ce spec­tacle ?

Coren­tin Stem­ler : « J’ai toujours eu un lien parti­cu­lier avec Notre-Dame de Paris. D’abord parce que j’ai grandi à Paris, mais aussi parce que c’est là que j’ai décou­vert ma passion pour l’orgue en assis­tant aux audi­tions gratuites tous les dimanches soir. Ensuite, j’ai monté un premier spec­tacle qui s’ap­pe­lait l’Épopée musi­cale et j’ai placé une des scènes dans cette cathé­drale.

Tout ça c’était avant le tragique incen­die de 2019, un événe­ment qui, comme beau­coup de gens, m’a profon­dé­ment choqué et m’a donné envie de racon­ter l’his­toire de ce monu­ment emblé­ma­tique.

Pour préser­ver notre patri­moine, il est essen­tiel d’ap­prendre à le connaître et à l’ai­mer. Je trouve regret­table que certains bâti­ments soient simple­ment muséi­fiés. Je ne sais pas si vous êtes déjà allés à l’ab­baye du Mont Saint-Michel, mais ce sont des grandes pièces vides, y a rien, y a pas de mobi­lier. Hormis la fréquen­ta­tion touris­tique, il est crucial que ces lieux gardent une âme et il ne faut pas attendre qu’ils brûlent pour s’y inté­res­ser.

Corentin Stemler
Coren­tin Stem­ler (photo © Salomé Orieux)

Est-ce davan­tage un hommage, une repré­sen­ta­tion histo­rique ou une comé­die musi­cale ?

C’est une fresque histo­rique qui mêle beau­coup de genres diffé­rents. Il y a du théâtre, de grands tableaux avec énor­mé­ment de figu­rants, de décors et de costumes, mais aussi un petit peu de danse et de musique. Mes deux sources d’ins­pi­ra­tion prin­ci­pales sont les spec­tacles de Robert Hossein et les anima­tions du Puy du Fou.

Pour résu­mer, c’est 800 ans d’his­toire en 1h30, donc c’est assez intense ! On évoque de nombreux événe­ments histo­riques comme le chan­tier de Notre-Dame, la Couronne d’épines, le sacre de Napo­léon, le roman de Victor Hugo, etc. On voulait abso­lu­ment éviter de faire un cours d’his­toire, donc j’ai iden­ti­fié les person­nages et les périodes qui pouvaient vrai­ment parler aux gens et avoir une réso­nance aujourd’­hui.

La Dame de Pierre

Est-ce qu’il y a une dimen­sion spiri­tuelle et reli­gieuse ?

Oui, en tant que catho­lique, la dimen­sion spiri­tuelle était un élément essen­tiel pour moi, mais ce n’est pas l’unique point de vue du spec­tacle. J’ai voulu abor­der ce sujet avec trois axes prin­ci­paux : l’His­toire, le patri­moine et la dimen­sion spiri­tuelle. Je crois que c’est l’al­liance de ces trois aspects qui permet de véri­ta­ble­ment comprendre Notre-Dame de Paris.

Au-delà de sa dimen­sion spiri­tuelle et histo­rique, on veut montrer que c’est un véri­table symbole d’unité et de rassem­ble­ment pour tous les Français.

La Dame de Pierre

La Dame de pierre, un spec­tacle de Coren­tin Stem­ler. Samedi 9 mars 2024 à la LDLC Arena à Décines. De 20 à 150€.