C’est d’abord un geste. Un léger balan­ce­ment des épaules, des bras et du bassin. Le buste lui reste droit. Un geste mini­ma­liste, à la puis­sance conte­nue, répété en boucle. C’est d’abord un danseur. Il arrive sur scène comme s’il flot­tait à la surface. Petit à petit, les autres viennent le rejoindre. On ne s’est rendu compte de rien. Déli­ca­te­ment et sans crier gare, ils sont main­te­nant une ving­taine à faire face au public, répé­tant à l’unis­son ce même geste pendant presque l’in­té­gra­lité du spec­tacle.

Une transe hypno­tique

La magni­fique choré­gra­phie révèle la puis­sance du geste. Jouant sur l’es­pace entre les danseurs, les diffé­rents tableaux sont d’une richesse incroyable. C’est ce mouve­ment collec­tif qui tisse un lien entre les indi­vi­dus. Dans cet espace, on saisit le sens d’une explo­sion conte­nue et à retar­de­ment. Le spec­tacle évolue au rythme d’une bande-son brumeuse et progres­sive qui emporte le spec­ta­teur dans une transe hypno­tique.

Mycelium le spectacle d’ouverture de la Biennale de la Danse à l’Opéra de Lyon.

Royaume Cham­pi­gnon

Le choré­graphe grec Chris­tos Papa­do­pou­los s’ins­pire prin­ci­pa­le­ment des mouve­ments obser­vés dans la nature : dépla­ce­ments des pois­sons, des oiseaux… Pour cette créa­tion avec le Ballet de l’Opéra, il a été influencé par les cham­pi­gnons et le mycé­lium, leurs modes de commu­ni­ca­tion et de propa­ga­tion, et qui donne le nom au spec­tacle. On a parfois l’im­pres­sion d’être plongé au fond de la mer et de regar­der le mouve­ment de l’eau sur les algues. Mycé­lium est un spec­tacle réso­lu­ment orga­nique, contem­po­rain et
acces­sible même pour le néophyte.  Parfait pour inau­gu­rer l’édi­tion 2023 de la Bien­nale de la Danse.

Mycelium le spectacle d’ouverture de la Biennale de la Danse à l’Opéra de Lyon.

Mycé­lium, choré­gra­phie de Chris­tos Papa­do­pou­los avec le ballet de l’Opéra de Lyon. Du 9
au 14 septembre à l’Opéra de Lyon (Lyon 1er) à 20h. De 10e à 40e. Durée : 1H