C’est l’expo gratuite la plus poétique des vacances : la Lyonnaise Emilie Tolot fait danser ses petites figurines d’argile dans des oeuvres aussi bine influencées par Camille que par Tim Burton. Une petite merveille.

De l’extérieur, ça ne paye pas de mine. Dans le hall ultra-lumineux du campus Saint-Paul de l’Université Catholique de Lyon, des structures en bois parées de tissu noir habillent pourtant une exposition qui vaut largement le coup d’œil : celle de la discrète sculptrice Emilie Tolot et ses petits personnages de terre cuite qui, sous nos yeux, prennent vie. Influencée par Camille Claudel autant que par Stefan Zweig ou Tim Burton, la Lyonnaise a développé un monde bien à elle, proche des techniques originelles du cinéma.

On se retrouve ainsi plongés dans un « zootrope », plateforme tournante de 3 mètres de diamètre où plusieurs centaines de petits êtres d’argile donnent l’illusion de s’animer grâce à un jeu de lumières stroboscopiques. On déconseille aux épileptiques, mais le résultat est impressionnant. En sortant, un petit banc nous attend face à plusieurs films d’animations tendres et poétiques, dont un extrait d’un travail avec le chorégraphe Mourad Merzouki.

Sculpture en liberté, exposition d’Emilie Tolot. Du lundi au samedi de 10h à 20h jusqu’au 12 mai dans l’atrium du campus de l’UCLy, place des Archives, Lyon 2e Confluence (rez-de-chaussée et premier étage). Entrée libre, visite guidée sur demande.