On vous avait déjà annoncé le clou du spec­tacle de l’été : la recréa­tion des Troyens, l’opéra-monstre d’Hector Berlioz, sur son lieu de nais­sance à la Côte Saint-André par le plus berlio­zien des chefs actuels (qui est aussi agri­cul­teur), Sir John Eliot Gardi­ner, qui vient fêter ses 80 ans avec son Orchestre révo­lu­tion­naire et roman­tique. On se souvient encore de sa Sympho­nie fantas­tique avec ses musi­ciens jouant debout renou­ve­lant tota­le­ment l’écoute qu’on avait de cette oeuvre mythique, ou encore de sa Damna­tion de Faust éche­ve­lée avec Laurent Naouri en Méphisto. Les festi­vals Berlioz se suivent mais ne se ressemblent pas.

Charles Dutoit passe la fron­tière suisse.

John Eliot Gardi­ner et Charles Dutoit au festi­val Berlioz

Cette année, c’est un autre grand chef mondial qui sera présente pour la première fois dans la cour du château Louis XI pour la diri­ger : Charles Dutoit avec l’Or­chestre de la Suisse Romande, et la grande Stépha­nie d’Ous­trac en Margue­rite ! Encore une soirée immanqua­ble… Tout comme les “à-côtés” du festi­val sur les “petites scènes” alen­tour. Grand pianiste déli­vrant une lecture de la moder­nité en musique à lui tout seul, Benja­min Gros­ve­nor vien­dra tisser des ponts de géant de la Barca­rolle de Chopin à la Valse de Ravel en passant par la sonate en si mineur de Liszt dont il a gravé au disque une lecture démen­tielle.

Lambert Wilson, l’élé­gance. (photo Vincent Peters)

Lambert Wilson et Pascal Quignard en réci­tants

En sortant de l’église (où se produi­ront aussi François Dumont et Marc Coppey dans les sonates pour piano et violon­celle de Beetho­ven), prenez la direc­tion du Couvent des Carmes : Pascal Quignard, le plus musi­cal de nos écri­vains revenu de Tous les matins du monde, vous y attend en réci­tant en son Royaume, toujours avec la pianiste Aline Piboule, pour évoquer les Ruines, en compa­gnie de Bach, Mompou ou Fauré. Après Lambert Wilson en Lélio quelques jour avant sur la scène du château, le festi­val Berlioz est toujours aussi grand en litté­ra­ture qu’en musique.

  • Les Troyens de Berlioz par Sir John Eliot Gardi­­ner. Mardi 22 (Partie 1 : La Prise de Troie) et mercredi 23 août (partie 2 : Les Troyens à Carthage) à 21h. De 30 à 90 €.
  • Réci­tal Benja­min Gros­ve­nor (Chopin, Liszt, Ravel). Jeudi 24 août à 17h église de la Côte Saint-André. De 10 à 20 €.
  • La Damna­tion de Faust de Berlioz, orchestre de la Suisse Romande dirigé par Charles Dutoit. Dimanche 27 août à 21h. De 30 à 75 €.
  • Episodes de la vie d’ar­tiste, Sympho­nie fantas­tique et Lélio ou le retour à la vie de Berlioz avec l’or­chestre du Capi­tole de Toulouse, direc­tion Josep Pons, réci­tant Lambert Wilson. De 30 à 75 €.
  • Ruines, réci­tal de Pascal Quignard et Aline Piboule. Samedi 2 septembre à 17h au Couvent des Carmes à Beau­voir-en-Royans. De 10 à 20 €.


Festi­­val Berlioz, Mythique ! Du 20 août au 3 septembre au château Louis XI de la Côte Saint-André et alen­­tours.