[mis à jour mercredi 1er février à 20h]

Le festival de cinéma LGBT Ecrans mixtes dont Exit Mag est partenaire prépare activement sa 13e édition du 1er au 9 mars prochain, à Lyon et dans de plus en plus de salles de la Métropole, dont Saint-Genis Laval et son cinéma La Mouche, dans lequel devait se tenir trois séances du festival…

« Devait » car le festival a appris tardivement la volonté de la mairie de ne pas vouloir être partenaire de l’événement. Au motif qu’elle n’aurait pas été tenue au courant de cet accueil par ses services. Et sans donner suite au festival qui, sans réponse positive avant le 25 janvier, a dû retirer les séances prévues de son catalogue, après l’avoir intégrée dans sa programmation initiale.

Reste à savoir si cet imbroglio administratif interne n’était qu’un prétexte pour ne pas vouloir accueillir un événement LGBT, la mairie n’ayant aucune raison de pénaliser le festival pour un bug interne, largement rattrapable si elle avait voulu le soutenir… La chose est d’autant plus surprenante que le théâtre-cinéma La Mouche est par ailleurs un lieu particulièrement dynamique et ouvert à toutes les esthétiques et enjeux de société toute l’année, dont Exit Mag promeut nombre de spectacles au fil de la saison.

L’excuse du bug de communication

Du côté de la mairie, la mairesse UDI Marylène Millet crie au « procès d’intention » en arguant simplement d’un problème de « communication interne aux services » et dun « non-respect du process  » (sic) qui aurait voulu que la municipalité soit prévenue. On rigole doucement, mais jaune. On ne savait pas désormais que chaque salle municipale devait en référer à l’ensemble des services municipaux jusqu’au maire pour pouvoir choisir ses films ou ses spectacles.

En matière de déprogrammation, il n’y a que les actes qui comptent. A aucun moment Madame Le Maire n’a parlé de rétablir le partenariat avec le festival ni les séances supprimées. Ce qui aurait été de la dernière simplicité. C’est donc bien qu’elle n’en veut pas, sans oser assumer sa décision d’élue ni plus ni moins homophobe. Espérons que l’émoi médiatique suscité par cette affaire empêche d’autres élus de la Métropole de se croire tout permis avec la programmation des lieux publics culturels, qui ne leur appartiennent pas et qui, jusqu’à nouvel ordre à Saint-Genis Laval, sont parfaitement gérés par les équipes en place.