C’est un des rares comiques à réussir des blagues sur le racisme sans jamais verser dans le communautarisme. Il ne s’interdit rien, et a réussi à vieillir sur scène. Deux qualités de plus en plus rare. Lors de son dernier spectacle, ils nous expliquait déjà que « son seul censeur, c’est le rire ». Après plusieurs détours par le cinéma dont la mal pensant Barbaque qui tuait du vegan), Fabrice Eboué remet enfin les pieds sur scène, pour dire tout ce qu’il ne comprend plus du monde d’aujourd’hui sans jamais verser dans la nostalgie rance et réac. L’autodérision et le fait de savoir rire de tout avec tout le monde sont ses deux armes favorites. Un gageure dans un monde éclaté parfois jusqu’à l’individualisme forcené… Le meilleur sniper de la scène hexagonale dit Adieu hier et son mauvais esprit et son sens de la formule nous promettent une fête bien sanglante. Dont on ne saurait se passer. Compte-rendu du spectacle à paraître ce week-end.


Fabrice Eboué, Adieu hier. Vendredi 16 décembre à 20h à la Bourse du travail, Lyon 3e. De 35 à 45 €. Photo : John Waxxx.