Ce n’est pas vrai­ment du stand-up. Ce n’est pas tout à fait une pièce de théâtre non plus. Ça pour­rait ressem­bler à une confé­rence TedX sous anxio­ly­tiques, à la rigueur. Au fond, la forme importe peu, ce qui est inté­res­sant c’est le regard que Joël Maillard porte sur le monde, ses maux et ses mots à la noix. Tout est dans le titre : « rési­lience » et bien­veillance, très peu pour lui.

Joël Maillard, l’hu­mo­riste suisse inclas­sable

« Dans cette œuvre, j’ai voulu abor­der des sujets touchy tels que la non-sortie de sa zone de confort, l’ab­sence de feeling avec bébé, la sobriété hédo­niste, la commu­ni­ca­tion posi­ti­ve… », confie l’ar­tiste suisse, (seul) membre de la compa­gnie Snaut. On ne sait pas très bien si c’est du lard ou du cochon, mais on est ravie qu’un artiste à l’hu­mour inclas­sable comme Joël Maillard s’in­vite sur la scène d’un théâtre comme le TNG.

Quand on voit sa grande silhouette dégin­gan­dée tour­ner autour de son micro sur scène jusqu’à nous filer le vertige ou s’agi­ter dans tous les sens, on y voit une manière sacré­ment intel­li­gente (et drôle) de tour­ner le déve­lop­pe­ment person­nel en ridi­cule. Et ça nous plaît.