On croi­rait une mauvaise pièce de théâtre. Passé un face-à-face de gros matous plutôt sympa­thique entre Chris­tian Clavier et Didier Bour­don, la seule idée du film tombe rapi­de­ment : décou­vrir sa généa­lo­gie à l’oc­ca­sion du mariage annoncé entre les deux familles dissem­blables. Le test ADN est rapide à réali­ser. En faire une comé­die est beau­coup plus labo­rieux.

Pratique­ment tourné entiè­re­ment dans une seule pièce du château de Clavier, Coco­rico lorgne à la fois du côté du Prénom (pour les joutes en chambre), et de Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? (pour la décons­truc­tion des origines). Sans leur arri­ver à la cheville. Une fois trou­vée la « branche pour­rie » de chaque arbre généa­lo­gique (à savoir l’adul­tère bien sûr), les pires clichés sexistes et racistes vont pouvoir défi­ler. Cons­ter­na­tion.

Didier Bour­don et Chris­tian Clavier

Coco­rico, clichés sexistes et racistes à gogo

Marianne Deni­court passe l’es­sen­tiel du film les talons en l’air pour se détendre de tant de stress en faisant son yoga, les origines alle­mandes ont droit à la « sélec­tion » façon Troi­sième Reich (au secours), tandis que les Indiens Chero­kee ont droit à la plus grande part de ce gâteau écoeu­rant : des cris de singe sur une musique faus­se­ment indi­gène, avec toute cette bour­geoi­sie rance à la papa qui se met la main devant la bouche en éruc­tant. Comme le dit la fille de Clavier en fémi­niste quand on lui laisse enfin un dialogue entre deux blagues arrié­rées sur Poca­hon­tas et Bison futé : « Ça suffit les blagues douteuses« .

Coco­rico de Julien Hervé (Fr, 1h35) avec Chris­tian Clavier, Didier Bour­don, Sylvie Testud, Marianne Deni­court, Chloé Coul­loud, Julien Pestel, Patrick Préjean… Sortie le 7 février.

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