On aurait aimé aimer Les Damnés ne pleurent pas, le deuxième film de Fazyl Boulifa présenté au dernier festi­val Ecrans mixtes. Le portrait d’une mère et son fils tentant de survivre à la misère dans le Maroc d’aujourd’­hui par la pros­ti­tu­tion et les petits boulots… Soit un cane­vas de cinéma d’au­teur plate­ment réaliste et misé­ra­bi­liste, déjà vu maintes fois.

Des sacs aussi lourds que le film…

Ici, en plus d’une inter­prète prin­ci­pale assez insup­por­table de cabo­ti­nage (on taira son nom, elle est no-profes­sion­nelle), ce cane­vas mono­corde est plaqué sur la dénon­cia­tion d’une société patriar­cale maro­caine qu’on voit infi­ni­ment mieux dans Les Meutes, le premier film de Kamal Lazraq. Une scène de sexe, et c’est tout… L’ap­pa­ri­tion d’Antoine Reinartz en archi­tecte français s’adon­nant au tourisme sexuel ne parvient pas à donner du relief à cette histoire rebat­tue, pur cliché occi­den­tal surli­gné par un titre  à la colos­sale finesse mélo­dra­ma­tique. On passe.

Les Damnés ne pleurent pas de Fyzal Boulifa (Fr-Bel-Mar, 1h50, ressenti 2h30) avec Aïcha Tebbae, Abdel­lah El Hajjouji… Sortie le 26 juillet.