Les séquences d’avia­tion sont presque aussi impres­sion­nantes que dans le dernier Top Gun Mave­rick (l’IMAX en moins). Largage de bombes, combats dans le ciel au-dessus des nuages, cham­pi­gnons atomiques ou explo­sion en plein cock­pit, les scènes d’ac­tion sont vrai­ment somp­tueuses. Depuis Mourir peut attendre, on sait que Cary Joji Fuku­naga connaît son affaire.

L’at­ter­ris­sage entre deux scènes d’en­vol est d’au­tant plus doulou­reux, plombé par le poids des médailles de la glori­fi­ca­tion mili­taire dont Tom Hanks et Steven Spiel­berg sont malheur­se­ment coutu­miers. Après les paras de Band of Brothers puis les marines de The Paci­fic, les deux produc­teurs juteux ont refilé leur budget pharao­nique de 125 millions de billets verts au plus gros compte en banque du marché, Apple TV, HBO ayant déclaré forfait.

Spiel­berg et Tom Hanks, Masters of the air

Callum Turner et Austin Butler.

Le résul­tat est le même hors scènes d’ac­tion : cantine, avion, caserne (ou hôpi­tal). Le métro boulot dodo de la série US comme on n’en fait plus, plus mili­taire qu’un plateau de LCI, aveu­glé­ment patriote jusqu’au dernier bouton de culotte. La jeune bande d’ac­teurs qu’on adore (Austin Butler ou Barry Kheo­gan), tente déses­pé­ré­ment d’exis­ter derrière le masque et les secousses.

C’est tout juste si une vague scène de bal et de big band nous aura un peu distrait. L’en­semble est très bien emballé mais manque déses­pé­ré­ment de point de vue. Top Gun avait au moins le mérite de faire exis­ter de l’amour ou de l’amour entre deux scènes de voltige. Ça n’a jamais été le point fort de Spiel­berg. On verra ce que les prochains épisodes nous réservent. Mais comme le dit Austin Butler à la fin du premier : « la route va être longue »

Masters of the Air de Cary Joji Fuku­naga. Série de John Orloff produite par Steven Spiel­berg et Tom Hanks. 2 épisodes chaque vendredi sur Apple TV +.

Merci d’avoir lu cet article ! Si vous avez un peu de temps, nous aime­­rions avoir votre avis pour nous amélio­­rer. Pour ce faire, vous pouvez répondre anony­­me­­ment à ce ques­­tion­­naire ou nous envoyer un email à redac­tion@exit­mag.fr. Merci beau­­coup !