On avait déjà écrit tout le bien qu’on pensait de ce Dune 2. Comme pour la première partie, ce second volet s’en­ri­chit encore à la revoyure, parti­cu­liè­re­ment en IMAX, pour lequel il a été conçu.

D’abord parce que la défi­ni­tion excep­tion­nelle de l’image rend tout un nuan­cier oran­ger du désert que Denis Ville­neuve a soigneu­se­ment choisi en tour­nant dans des condi­tions réelles en exté­rieur. Les pas de deux de Paul et Chani dans le vent réel sur le sable, les couchers du soleil perçant même lors du duel final avec Austin Butler ou la surex­po­si­tion annonçant la guerre ne font que renfor­cer la poésie visuelle de ce rêve de sable.

Austin Butler en Feyd-Rautha, le méchant génial de Dune 2.

Ensuite parce que même si cette deuxième partie contient plus de péri­pé­ties, elle garde le même rythme alan­gui à pas de géants que le premier, pour main­te­nir la quête initia­tique et les conflits inté­rieurs inhé­rents aux person­nages. C’est toute la beauté de ce block­bus­ter pas comme les autres : être à la fois du grand cinéma spec­ta­cu­laire et une constel­la­tion de créa­tures et paysages imagi­naires au service de l’éva­sion que permet la SF au sens le plus puis­sant du terme.

L’IMAX, fusion parfaite entre action placide et contem­pla­tion

Son et image immer­sifs pour l’at­taque des vers de sable en IMAX.

C’est surtout au niveau de l’im­mer­sion sonore que l’ex­pé­rience IMAX fait la diffé­rence. Aussi impres­sion­nantes soient-elles et elles le sont, les séquences d’ac­tion restent assez placides et inci­dentes au milieu de ce qui reste, jusqu’au plan final sur la visage de Zendaya la trahie, une odys­sée intime. La profon­deur du son de l’IMAX vous donne litté­ra­le­ment le senti­ment de décol­ler avec les vais­seaux, de voler avec les héli­co­ptères, et font des chevau­chées des vers de sable de véri­tables walky­ries mystiques, Hans Zimmer sortant à ce moment précis l’arme fatale du thème disso­nant de Paul qu’il a créé pour Dune.

Dune : deux formats diffé­rents pour chaque film

Paul chevau­chant un ver de sable.

L’IMAX fait la diffé­rence, et permet entre soutien sonore faisant trem­bler la salle et haute défi­ni­tion lumi­neuse, de servir l’équi­libre prodi­gieux que Denis Ville­neuve, fidèle au livre, a trouvé entre action placide et contem­pla­tion. C’est cette fusion parfaite entre créa­tion visuelle, combats spiri­tuels et destins des person­nages en gros plans qui fait de Dune une odys­sée intime. Elle atteint son paroxysme en IMAX, à l’image plus carrée et plus haute même si une projec­tion clas­sique vous permet­tra de profi­ter d’un format Scope plus rectan­gu­laire, notam­ment dans les plans larges du désert.

C’est le para­doxe qui peut vous servir d’ar­gu­ment pour aller revoir ce qui compte déjà comme un des grands films de l’an­née : s’il y a deux parties de Dune, il y a aussi deux formats d’image pour chaque film : le Scope et l’IMAX. peut-être que les progrès tech­no­lo­giques permet­tront à Denis Ville­neuve de relier les deux pour la suite. Car « la guerre sainte ne fait que commen­cer »

Dune 2 de Denis Ville­neuve (EU, 2h46) avec Timo­thée Chala­met, Zendaya, Josh Brolin, Austin Butler, Javier Bardem, Char­lotte Rampling, Dave Bautista, Chris­to­pher Walken… Actuel­le­ment en salles.

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