Remake du Twister en 1996, Twisters colle à nouveau aux basques des chasseurs d’orages et de tornades, mais avec un parti pris complètement opposé. Là où le premier hollywoodien de Jan De Bont multipliait les effets spéciaux jusqu’à faire aspirer une vache au ciel, Twisters joue la carte de l’immersion et du réalisme, caméra à l’épaule, plongé en pleines tornades. Anti-hollywoodien, il aurait tendance à nous décevoir en bien.

Glen Powell, BG « chevaucheur de tornades« 

Voici donc Daisy Edgar Jones (malheureusement plus fade qu’une goutte de pluie), chasseuse hors pair traumatisée par la tragédie qui ouvre le film, qui va entrer en rivalité avec le « chevaucheur de tornades » (sic). Glen Powell joue les cow-boys beaux gosses un peu trop près du chapeau avec l’ironie qu’on lui connaît. Daisy Edgar Jones, elle, collectionne les rivaux alors qu’elle ne semble uniquement préoccupée que par la météo, jusqu’au rapprochement amoureux cousu de fil rose.

Twisters aurait sans doute gagné à une confrontation plus directe de ses personnages avec les éléments. Les seconds rôles y sont pour la plupart assez clichetonneux dans et inutiles. Comme si le réalisateur coréano-américain Lee Isaac Chung, auteur du joli film Minari, ne faisait pas assez confiance à son parti pris de départ. Comme s’il voulait absolument se raccrocher aux poncifs de Hollywood, alors même que sa mise en scène s’en éloigne.

Twisters, immersion dans une salle de cinéma

Le finale de Twisters dans une salle de cinéma.

C’est d’autant plus dommage que les scènes d’action filmées de l’intérieur rappellent le parti pris récent tout aussi immersif de La Planète des singes (une nouvelle tendance de Hollywood ?). Jusqu’à une séquence assez gonflée dans une salle de cinéma éventrée par la tornade et s’ouvrant sur le vide. Une métaphore des studios d’aujourd’hui ? En tout cas, si avec Twisters on est loin d’un grand film, on est tout aussi loin du ratage annoncé. A vous de voir…

Twisters de Lee Isaac Chung (EU, 2h02) avec Daisy Edgar Jones, Glen Powell, Anthony Ramos, Harry Hadden-Paton, Daryl McCormack… Sortie le 17 juillet.

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