Après Une intime convic­tion, inspiré du fait divers de l’af­faire Viguier, Antoine Raim­bault s’ins­pire à nouveau d’une histoire vraie, cette fois poli­tique. Dès les premières scènes du film, on assiste en effet au vote des parle­men­taires euro­péens en 2012 au moment de la direc­tive sur le tabac. La suite du film va retra­cer le parcours d’un certain José Bové, la pipe au bec, en un long flash-back pour éluci­der les enjeux et mettre au jour la puis­sance des lobbies pour en arri­ver là.

Bouli Lanners et Thomas VDB. (photos Pascal Chan­tier)

Bouli Lanners, José Bové plus vrai que nature

De la mous­tache au compor­te­ment natu­rel­le­ment crédible avec une pointe d’hu­mour acéré, Bouli Lanners campe un José Bové plus vrai que nature. Sa déter­mi­na­tion n’a pas besoin d’être surjouée pour trans­pa­raître. Il forme en prime la dream team poli­tique parfaite avec son indis­pen­sable acolyte Fabrice (Thomas VDB, impec­ca­ble­ment sobre), et Céleste Brunnquell, une stagiaire dont la naïveté et la fougue jouent un rôle plus impor­tant qu’il n’y paraît, bien déter­mi­née à résoudre l’af­faire qui va les occu­per.

Thomas VDB, Bouli Lanners, Céleste Brunnquell, la dream team d’Une affaire de prin­cipe.

Une affaire de prin­cipe, mais un scéna­rio complexe

1h35 chrono pour une affaire d’un an et demi dans la réalité, vous n’au­rez pas le temps de vous ennuyer. Langues, accents, discours, décors (le film a été tourné sur place au Parle­ment euro­péen), tout est prenant et crédible, même si l’his­toire vraie tirée du livre de José Bové a été un peu adap­tée pour obte­nir un véri­table thril­ler poli­tique en action. Mais atten­tion à bien rete­nir les noms des entre­prises et des prota­go­nistes dès les premières minutes, le scéna­rio n’élude rien de la complexité de cette histoi­re… édifiante. Après Goliath, un nouveau bon thril­ler poli­tique écolo à la française.

Une affaire de prin­cipe d’An­toine Raim­bault (Fr, 1h35) avec Bouli Lanners, Thomas VDB, Céleste Brunnquell… Sortie le 1er mai.

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