Tout lui réussit au théâtre avec Edmond ou Intra-Muros. Alexis Michalik vire cette fois au mélo en adaptant au cinéma sa propre pièce, Une histoire d’amour. Et ça marche ! Avec toujours son art consommé de la narration.
L’enfant chéri à succès du théâtre français grandit et s’attaque au mélo en adaptant sa propre pièce, Une histoire d’amour. Ce n’est d’ailleurs pas une mais trois histoires d’amour qu’Alexis Michalik a concocté avec le plaisir de narration qu’on lui connaît.
Une rencontre fusionnelle entre deux femmes d’abord, celle entre une des deux et son frère ensuite et enfin, sans doute la plus belle, le rapprochement entre tonton Michalik, auteur à succès plongé dans le doute et l’alcool, et sa nièce (formidable Léontine d’Oncieu), qui va peu à peu le faire renaître à la vie.
Le tourbillon de la vie
Comme dans le divertissement, Alexis Michalik ne s’interdit rien dans le mélo : évoquer tour à tour le cancer, la mort précoce ou les fantômes qui poursuivent les vivants. Comme toujours, il en fait (un peu) trop mais le fait bien, de l’évocation nuancée de la GPA au portrait subtil d’un artiste torturé.
A rebours de l’image qu’on pourrait attendre de lui, il aborde frontalement la séparation, la maladie et les solitudes successives qui s’en suivent dans un film jamais plombant mais toujours foisonnant, se terminant en dansant dans un tourbillon de la vie. Son histoire d’amour, c’est celle d’apprendre à devoir se séparer.
Un beau film triste, jamais désespéré, avec le souci permanent de rester universel pour parvenir sans doute, une nouvelle fois, à rester populaire.
Une histoire d’amour de et avec Alexis Michalik (Fr, 1h28), avec aussi Juliette Delacroix, Marie-Camille Soyer, Léontine d’Oncieu, Jacques Martial… Sortie le 12 avril.
