Il n’est pas diffi­cile de décla­rer que cette expo­si­tion détient un record mini­ma­liste. Elle ne comporte qu’une seule œuvre : La Partie de bateau de Gustave Caille­botte. Si elle navigue à Lyon, puis Marseille et Nantes, c’est qu’elle a été prêtée à titre excep­tion­nel par le Musée d’Or­say, acqué­reur récent de cette toile clas­sée Trésor natio­nal. L’his­toire est d’au­tant plus inté­res­sante que Caille­botte, un des peintres majeurs de l’im­pres­sion­nisme, un des plus modernes, reste cepen­dant l’un des moins connus. Cette confi­den­tia­lité tient peut-être à son rôle de mécène de la bande (il était riche). En aidant, collec­tion­nant, des amis comme Degas, Renoir ou Monet, il aura réussi à faire oublier son œuvre. En tout cas de ce côté de l’At­lan­tique. Une grande partie de sa produc­tion réside en effet aux Etats-Unis.

Rima Abdul-Malak, ministre de la Culture, et Grégory Doucet maire de Lyon à l’inau­gu­ra­tion de l’ac­cor­chage de La Partie de bateau au musée des Beaux-Arts de Lyon. (photo © Maxime Gruss)

Quand Caille­botte inven­tait le ciné­ma…

Cette Partie de bateau montre un urbain en train de ramer (il pratique la plai­sance avec un haut de forme). Le premier plan est assez réaliste, le paysage derrière est impres­sion­niste. Mais le plus marquant reste la nouveauté de l’em­pla­ce­ment de l’ar­tiste, lui même… dans la barque ! On se croi­rait dans une scène de ciné­ma… 25 ans avant sa créa­tion.

La Partie de bateau de Gustave Caille­botte, jusqu’au 11 décembre 2023 au Musée des Beaux Arts, Lyon 1er. Du mercredi au lundi de 10h à 18h (10h30 le vendredi). 8 €.

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