Belin, artiste peintre espa­gnol, dont l’art est un radieux mélange entre Salva­dor Dalí et Pablo Picasso (en toute modes­tie), arrive au Space Junk à Lyon. Il a d’abord choisi la rue comme médium d’ex­pres­sion. Il s’ap­pro­prie et se joue libre­ment des règles du cubisme et de l’hy­per­réa­lisme. Ses person­nages sont on ne peut plus réalistes, chaque poil d’un sour­cil, chaque petit vais­seau rouge dans les yeux est retrans­crit fidè­le­ment.

Belin, pein­tures monu­men­tales et humour

Mais l’en­che­vê­tre­ment de toutes ces formes donnent nais­sance à des êtres dysmor­phiques. Ses pein­tures monu­men­tales inter­pellent chaque personne qui pose les yeux dessus, montrant l’in­croyable talent d’un artiste à l’âme libre, qui mélange diffé­rents mouve­ments pictu­raux pour se les rappro­prier et créer sa propre iden­tité visuelle à la sauce street art. Il aime ajou­ter quelques touches d’hu­mour à ses pein­tures en se saisis­sant d’images de la pop culture, entre la Jeune Fille à la perle de Vermeer et un Daffy Duck. Rares sont les artistes capables de s’af­fran­chir des codes pictu­raux et de ceux de la bien­séance et de le faire avec autant de goût… K.G-C.

La Ligne du Temps de Belin. Jusqu’au 17 mai au Spacejunk Art Centers, Lyon 1er. Entrée libre du mardi au samedi de 14h à 19h.