En ther­mo­dy­na­mique, on désigne « l’en­tro­pie » comme l’ac­tion de trans­for­mer, une mesure de la quan­tité de désordre ou d’in­cer­ti­tude dans un système. Par exemple, un bon humo­riste peut provoquer, grâce au rire, un micro-climat tropi­cal dans la petite cave du Boui-Boui… Voilà le prin­cipe physique qui sert de point de départ à Karim Duval pour son nouveau spec­tacle. Une manière de tisser un fil-rouge malin et qui permet à l’hu­mo­riste de montrer, une nouvelle fois, tout son talent d’ob­ser­va­teur aiguisé de la société.

Karim Duval (photo Caro­line Bazin).

Karim Duval, un mec bien rôdé

Son écri­ture fine et intel­li­gente emporte le public dans un petit éloge de l’éner­gie perdue. Travail, monde de la « tech », éduca­tion, tout passe au scal­pel de son humour inci­sif. Jamais méchant, Karim Duval est plutôt le bon pote péda­gogue. Un propos intel­li­gent qui doit aussi à la capa­cité du Lyon­nais de jouer avec les diffé­rents types d’hu­mour.

Le bon pote péda­gogue avec le sourire en coin

L’an­cien ingé­nieur infor­ma­tique manie aussi bien le verbe que le geste. On vous recom­mande chau­de­ment ce dernier spec­tacle rien que pour décou­vrir le visage niais de l’in­tel­li­gence arti­fi­cielle. Avec son sourire en coin et son œil qui brille, Karim Duval peut comp­ter sur une très bonne présence sur scène.

Géné­reux et complice, l’hu­mo­riste sait parta­ger la lumière avec le public. Il impro­vise ainsi un jeu de ques­tions/réponses avec les spec­ta­teurs et fait jouer son sens de la punchline. L’hu­mo­riste lyon­nais est désor­mais au Complexe du Rire jusqu’à fin janvier. On vous en voudrait de passer à côté de ça.