On pour­rait dire que Reem Kherici a osé faire un film avec des animaux qui parlent, en croi­sant la géné­ra­tion Lacheau avec celle de Franck Dubosc. Encore faudrait-il qu’elle en réus­sisse la moitié… En réalité, elle tente plutôt de manger à tous les râte­liers, en citant même Je Pars de Sardou chanté par Louane pour draguer La famille Bélier. Et rate à peu près tout.

La première grosse décep­tion de cette daube program­mée pour les vacances de février, c’est que Philippe Lacheau, en gros sur l’af­fiche, passe à peu près tout le film seul. Les Chien et Chat ce sont surtout Reem Kherici et Franck Dubosc, une insta­gra­meuse et un voleur de bijoux, qui se retrouvent par hasard dans l’avion, et vont passer tout le film à courir après leurs bêtes. Elle à la recherche de son animal de compa­gnie qui est sa seule richesse (« Insta­gram, c’est du mensonge »)… Lui après le chien qui a avalé tout cru le rubis qu’il venait de déro­ber…

Philippe Lacheau en faire-valoir à part

On se demande bien quel produc­teur a pu vali­der un scéna­rio pareil (Gaumont avec Netflix en l’oc­cur­rence), d’au­tant qu’en prime Dubosc se fait passer pour un aveugle pour avoir une bonne raison de courir après le chien… A partir de là, Reem Kherici fait ce qu’elle peut, c’est-à-dire pas grand-chose : elle s’at­tife en insta­gra­meuse en surjouant chaque scène maquillée comme un pot de pein­ture, et laisse les Chien et Chat dialo­guer dans la neige en images de synthèse en se reni­flant la truf­fe… ou l’ar­rière-train.

Seul Philippe Lacheau fait du Philippe Lacheau seul dans son coin en flic traqueur, avec la dose de cascade et d’au­to­dé­ri­sion qu’on lui connaît dans ses propres films. Alors, à quoi bon ? Autant préfé­rer l’ori­gi­nal aux mauvaises copies.

Chien et Chat de et avec Reem Kherici (Fr, 1h20, mani­fes­te­ment le film a été taillé au montage) avec Franck Dubosc, Philippe Lacheau, et les voix d’Inès Reg et Artus… Sortie le 14 février.