Un remake des Visiteurs ? Pas vraiment… On est bien projeté dans le temps avec Le Larbin (titre trompeur). Un voyage au temps de Louis XIV en 1702… mais sur le tournage d’une téléréalité en costumes d’époque. Une mise en scène organisée par le grand patron Kad Merad pour donner une bonne leçon à son fils, un peu trop premier de cordée.
Tout ne fonctionne pas dans ce Larbin qui met du temps à se mettre en place, et a un peu du mal à être crédible au départ. Le procédé du film dans le film affadit un peu les ressorts de la comédie et en fils de riche devenu « valet de pisse« , Audran Cattin est assez falot. Mais l’ambition artistique est bien là. La reconstitution est aussi soignée que les seconds rôles, d’Isabelle Carré à Christian Hecq. C’est la première bonne nouvelle.
Le plus grand rôle comique de Clovis Cornillac
La deuxième, c’est Kad Merad qui retrouve toute sa subtilité en père tendre qui veille malgré tout sur son rejeton, tandis que Clovis Cornillac crève littéralement l’écran en sous Stanley Kubrick en pantoufles qui s’imagine tourner des scènes beaucoup trop grandes pour son talent. En Chris Palmer alias Christian Parmentier citant Tarantino, il s’en donne à cœur joie, réal raté d’entreprise qui balance ses sornettes sous sa chevelure de père Fouras. Chacune de ses apparitions est jubilatoire, jusqu’à en devenir attendrissant.
Malgré quelques longueurs de montage (1h49), de bonnes idées de scénario viennent alimenter une seconde partie plus enlevée. Consultante féminine improvisée, Isabelle Carré finit par reprendre en main ce « film de mecs« . Tandis que Marc Riso (déjà aperçu dans Un P’tit truc en plus) se lance dans une danse de l’ours chaudasse qui est tout un poème. Les beaux yeux (et les cheveux châtain clair) de Jade Pedri finiront le travail, façon comédie romantique. Ce n’est peut-être pas la comédie de l’été, mais le film parfait pour se mettre au frais.
Le Larbin d’Alexandre Charlot et Franck Magnier (Fr, 1h49) avec Audran Cattin, Clovis Cornillac, Kad Merad, Isabelle Carré, Marc Riso, Christian Hecq… Sortie le 17 juillet.
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