Qu’est-ce qui vous a motivé à faire une comé­die popu­laire sur le handi­cap ?

Artus : Au départ, je ne me croyais pas capable de réali­ser, mais en voyant certains réali­sa­teurs avec qui j’ai travaillé qui ne faisaient pas grand-chose, je me suis dit que c’était possible. Je voulais vrai­ment réali­ser un film solaire, un film d’été, car pour le thème du handi­cap, il était impor­tant pour moi de l’abor­der de cette manière. On filme souvent dans le froid, dans le Nord, pour rajou­ter un côté drama­tique qui n’est pas néces­saire, et cela m’éner­vait. C’était vrai­ment une volonté de se concen­trer sur la partie belle et joyeuse. Pour que les gens se disent plutôt « ah cool un film avec des handi­ca­pés ça va être drôle  ».

En voyant certains réali­sa­teurs avec qui j’ai travaillé qui ne faisaient pas grand-chose, je me suis dit que je pouvais réali­ser mon premier film à mon tour. »

ARTUS

Comment s’est déroulé le casting ?

Artus : Que Clovis joue mon père, c’était évident pour moi. On se connais­sait déjà très bien et je voulais l’in­té­grer au film. Ensuite, pour les acteurs en situa­tion de handi­cap, on les a d’abord castés sans avoir écrit quoi que ce soit au préa­lable. On voulait des person­na­li­tés plus que des acteurs. Les person­nages que vous voyez à l’écran, ce n’est pas vrai­ment des person­nages, ils sont vrai­ment comme ça dans la vie. Par exemple, vous pour­riez vous dire que c’est trop cari­ca­tu­ral, le person­nage qui se déguise tout le temps, mais en réalité, il est comme ça. Donc, on a adapté chaque rôle en fonc­tion d’eux, ils n’ont pas changé de prénom et on les a lais­sés assez libres en fait. Et c’est aussi c’est une manière de me proté­ger, car on aurait pu me le repro­cher d’ailleurs.

Clovis, qu’a­vez-vous ressenti après au vision­nage d’Un p’tit truc en plus ?

Clovis Cornillac : Déjà, j’ai adoré tour­ner ce film. Vrai­ment. Pendant deux mois, on était ensemble et c’était une vraie aven­ture humaine. On s’est tous ouvert à quelque chose, et personne ne vous dira le contraire c’est sûr. Moi au départ, je ne savais pas agir avec eux donc je les igno­rais un peu pour ne pas les mettre mal à l’aise. Main­te­nant c’est natu­rel, on ne fait plus la diffé­rence, on s’en fout !

Quand j’ai vu le film, j’étais extrê­me­ment heureux parce que ça corres­pon­dait exac­te­ment à ce qu’Artus voulait. Il a réussi son film et pour ça, bravo ! Quand on est aux avant-premières et qu’on entend la salle rigo­ler, on est super heureux parce qu’on sent que ça marche sur les spec­ta­teurs. Pour moi, le public va vrai­ment être très large, je le souhaite vrai­ment parce que c’est un film simple et plein de géné­ro­sité. »

Un p’tit truc en plus de et avec Artus (Fr, 1h 39) avec Clovis Cornillac, Alice Belaïdi, Ludo­­vic Boul… Sortie le 1er mai.

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