De la tôle froissée, des moteurs V8 qui vrombissent et des pantalons en cuir sous le soleil du désert, nul doute, nous sommes bien dans l’univers de Mad Max. Ce nouvel épisode centré sur Furiosa, personnage déjà présent lors du dernier opus, est à la hauteur des attentes. Fou et furieux !

La barre était pourtant haute. Neuf ans après la sortie de Fury Road, le film est devenu un objet culte, peut-être le blockbuster le plus important de la dernière décennie. Pas simple donc de reprendre les clés du bolide, au risque de frôler la sortie de route. Heureusement, le réalisateur Georges Miller a de la ressource sous le capot. Le presque octogénaire s’écarte de la piste tracée dans le sable par Fury Road pour réinventer une nouvelle fois sa saga avec une fresque mythologique dantesque.

Une héroïne, Furiosa, dans un monde sans espoir

Des courses-poursuites dans le désert, des embuscades derrière chaque caillou, l’action spectaculaire est bien au rendez-vous. Mais à la différence de Fury Road, celle-ci ponctue le récit plutôt qu’elle ne le constitue. L’unité d’action, d’espace et de temps du précédent épisode est remplacée par un périple à cheval sur plusieurs décennies à travers le Wasteland. Un monde désolé dans lequel ceux qui veulent survivre doivent abandonner tout espoir.

On y suit Furiosa, de son enfance et son enlèvement par le cruel Dementus (campé par un Chris Hemsworth en plein kif chromé) jusqu’à son ascension aux côtés d’Immortan Joe. L’héroïne (fantastique Anya Taylor-Joy) va devoir se coltiner (entre autres) des voltigeurs en deltaplane, des cannibales amateurs de viandes fumées ainsi qu’une guerre entre différents clans pour les principales ressources du Wasteland (eau, pétrole et munitions).

Chris Hemsworth trouve enfin un grand rôle à sa démesure.

Le plus gros blockbuster de l’année

Une ambition démesurée qui donne l’impression d’assister à la naissance d’un monde en même temps qu’elle noie le spectateur sous une avalanche de détails. À cet égard, on regrette aussi un trop-plein numérique qui rend le film souvent moins beau que l’opus précédent. Pas de quoi gâcher notre plaisir cependant. Avec ce film qui lorgne du côté du péplum pour raconter la construction d’un mythe, Furiosa est bien la fresque épique espérée et probablement le plus gros blockbuster de l’année. Notre cœur fait vroum pour Furiosa !

Furiosa Une saga Mad Max de George Miller (Austra­lie, USA, 2 h 28) avec Anya Taylor-JoyChris Hemsworth, Tom Burke… Sortie le mercredi 22 mai.

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