Il faut se méfier d’un film qui se moque du Vercors et des « chaussures de rando »… Les amis héros d’Un coup de dés eux préfèrent jouer au golf (même au bureau), aller sur les yachts, à Rio de Janeiro et… tromper leurs femmes avec de belle pépées. Au moins, on n’accusera pas Yvan Attal de signer un film progressiste.

Il a au moins le mérite de faire court, 1h25 tout mouillé. C’est bien le moins pour un thriller friqué qui multiplie les coups de dés hasardeux d’un scénario abracadabrantesque, justifiés par la mauvaise conscience en voix-off du héros-réalisateur, « monsieur bien sous tous rapports ».

Un coup de dés pour Guillaume Canet en second rôle

Guillaume Canet et Yvan Attal, amis mais pas pour la vie…

On aura compris rapidement que cet autoportrait fantasmé en forme de thriller (Attal a aussi ajouté un fils, Victor Belmondo, superfétatoire dans l’histoire ) est avant tout une variation sur la jalousie entre amis, pédalant dans le yaourt de la culpabilité entre adultère irrépressible et mensonges mesquins (magnifique Alma Jodorowsky). Les hommes tiennent la baraque (avec piscine) et les femmes sont évidemment moins bien loties : Marie-Josée Croze joue la Pénélope éplorée, et Maïwenn s’énerve à mettre des gifles, son sport favori.

Guillaume Canet, plutôt convaincant en adulte écartelé, disparaît étrangement à la moitié du film. Tout ça pêche un peu par excès de sérieux, un Verhoeven se serait sans nul plus amusé de ces riches immatures. Mais Un coup de dés est plutôt bien produit et réalisé, même si vous l’oublierez dès la sortie de la salle. A vous de voir votre degré d’empathie avec les acteurs.

Un Coup de dés d’Yvan Attal (Fr, 1h25) avec Guillaume Canet, Maïwenn, Marie-Josée Croze, Victor Belmondo… Sortie le 24 janvier.

Merci d’avoir lu cet article ! Si vous avez un peu de temps, nous aime­rions avoir votre avis pour nous amélio­rer. Pour ce faire, vous pouvez répondre anony­me­ment à ce ques­tion­naire ou nous envoyer un email à [email protected]. Merci beau­coup !