Dans Candide ou l’Op­ti­misme, Cacambo s’adresse au héros en ces termes : « Si nous ne trou­vons pas des choses agréables, nous trou­ve­rons du moins des choses nouvelles. » Contre­di­sant Cacambo, faisons un tour du côté de Ferney-Voltaire pour une visite qui joint les deux attraits. Situé dans l’Ain sur une colline surplom­bant Genève, le château du philo­sophe est niché au cœur d’un magni­fique parc. Sept hectares de verdure — des vignes, des pota­gers, une oran­ge­rie et des jardins à l’an­glaise —, dont on peut décou­vrir les aména­ge­ments succes­sifs ayant eu lieu au fur et à mesure des siècles. Parfait pour échan­ger quelques lettres philo­so­phiques.

La bains de Pâquis au nord du lac Léman (Genève Tourisme / Olivier Miche).

Les lumières de l’es­prit et les eaux pures du lac Léman

Le philo­sophe rachète le domaine en 1758. Fuyant l’au­to­rité royale, il voulait rester proche de ses éditeurs gene­vois tout en restant du côté de la fron­tière française. C’est grâce à ses place­ments finan­ciers que l’au­teur de Zadig put trans­for­mer ce modeste domaine en une fastueuse demeure. Voltaire aimait le luxe pour rece­voir ses invi­tés et conver­ser dans l’es­prit des Lumières. Pendant 20 ans, il y produi­sit quelques-uns de ses plus grands écrits et s’en­ga­gea dans des combats judi­ciaires pour défendre la tolé­rance et la justice. Il subsiste quelques étin­celles de cette période. Les collec­tions privées accueillent des meubles d’époque comme le lit de l’illustre écri­vain et des fauteuils Louis XV. La pièce phare est un buste de Voltaire réalisé par Jean-Antoine Houdon qui laisse entre­voir l’es­prit du philo­sophe. Ensuite, on va vite se rafraî­chir dans les eaux pures du lac Léman. Ce ne sont pas les plages qui manquent. La plus acces­sible reste la plage des Eaux-Vives à proxi­mité de Genève. Mais ça vaut aussi le coup de s’éloi­gner du jet d’eau pour s’aven­tu­rer vers la rive nord du lac aux bains des Pâquis, à la plage du Venge­ron ou à celle de la Bécas­sine.

Château de Voltaire à Ferney. Depuis Lyon, comp­ter 1 h 45 en voiture, en passant par l’A42 et l’A40.