Sous ses allures de biopic clas­sique, Back to black fait ressen­tir la vie et les tour­ments d’Amy Wine­house à travers l’évo­lu­tion de ses chan­sons, omni­pré­sentes, dont les paroles n’ont jamais sonnées aussi vraies. Jusqu’à chan­ter sa cure de désin­tox dans Rehab, sur un air de jazz…

« Je suis pas une putain de spice girl » balan­cera celle qui gardera sans cesse une person­na­lité artis­tique hors du commun, en même temps qu’une naïveté de midi­nette issue des quar­tiers popu­laires londo­niens, quand il s’agit d’amour.

Back to black, Love is losing game…

Jack O’Con­nell et Marisa Abela dans Back to black.

La rencontre avec son Blake génia­le­ment incarné par Jack O’Con­nell est un pur bonheur de « Chan­nel bar », jusqu’à ce que la co-dépen­dance toxique qu’il voit venir avant elle ne les sépare, même si elle conti­nue de scan­der son nom dans ses concerts pendant qu’il est en prison. « Va savoir pourquoi je me suis autant atta­chée » finira-t-elle par se deman­der, quand il sera trop tard.

Incar­née voca­le­ment et scénique­ment par une Marisa Abela crédible de bout en bout, Back to black reste à l’ombre de la noto­riété, immergé dans son quoti­dien, constam­ment baigné par sa musique. C’est toute la réus­site de ce biopic, modeste : avoir rendu de bout en bout le mélange assez unique de naïveté sans filtre et de luci­dité rebelle d’une icône plus « jazz » que « rock ». Unique. Tragique.

Back to black de Sam Taylor-John­son (GB-EU, 2h02) avec Marisa Abela, Jack O’Con­nell, Eddie Marsan, Lesley Manvil­le… Sortie le 24 avril.

Merci d’avoir lu cet article ! Si vous avez un peu de temps, nous aime­­rions avoir votre avis pour nous amélio­­rer. Pour ce faire, vous pouvez répondre anony­­me­­ment à ce ques­­tion­­naire ou nous envoyer un email à redac­tion@exit­mag.fr. Merci beau­­coup !