« J’en ai jamais vu une aussi grosse. » Voilà le constat – assez réaliste – que livre une des membres de la team Jason Statham au début de cette suite d’En eaux troubles. On ne s’est pas trompé, on est bien dans un pur film d’été. Et s’il y a bien « le plus grand mégalodon en captivité » dans une base aquatique chinoise (co-production oblige), il ne va pas tarder de s’échapper pour que notre « James Bond écolo » en jet-ski puisse l’harponner dans un finale mano a mano sur l’eau qui se terminera par la victoire de qui vous savez.

Le finale mano a mano de Meg 2 !

Les dents de la Meg en eaux très troubles

Rien de nouveau sous le soleil donc, mais avant, le nouveau réalisateur aux commandes Ben Wheatley (venu du ciné indé) aura su tromper son monde. Car si le film s’appelle The Meg 2 The Trench en VO, c’est parce qu’il va d’abord s’agir de traverser « la fosse » (the « trench« ), un marche sous-marine de 3 km par 8000m de fond, pour échapper aux dents de la Meg… Une séquence aquatique presque abstraite, de toute beauté, assez étonnante dans l’univers du roi du film d’action qui ne fait pas de quartier.

Jason fuyant « l’île du fun« , mais pas tout seul…

Avec la très belle musique de Harry Gregson-Williams (passé chez Ridley Scott), cette fausse piste dans laquelle on n’oublierait presque Jason et son requin ressemblerait presque à une sorte de film SF abstrait à la Alien… Rassurez-vous, ça ne durera pas, et le film de baston va rapidement reprendre, après un virage sur « l’île du fun » sur laquelle tout les adeptes de la junk food vont se faire trucider par les nouveaux ennemis de Jason : les « mini-megs » sorte de gros crocodiles en forme de squales préhistoriques qui envahissent la plage et… dévorent tous les membres humains qui dépassent. Surtout ceux des femmes, particulièrement traîtresses dans cet épisode dont on ne saurait tirer aucune conclusion hâtive… Cette fois, ce Meg 2 devient encore plus nerveux et plus saignant que le premier épisode, en forme de Starship Troopers de la mer.

Jason Statham et le grand n’importe quoi comme on aime

C’est du grand n’importe quoi estival comme on aime avec des tentacules de partout qui viennent même faire s’effondrer les hélicoptères (la pieuvre préhistorique est elle aussi de sortie). Ben Wheatley démontre son savoir-faire aussi bien dans les séquences de baston que dans l’horreur sadique de savoir qui se fera trucider en premier. Effectivement, Meg 2 est un sacré morceau quand on voit défiler le mégalodon en question, avalant en une bouchée les zodiacs qui se trouvent sur sa route. Seul survivant : Jing Wu, le Jason Statham chinois qui aura eu presque plus de scènes d’action que notre Lord chauve. Les temps changent, co-production chinoise oblige…

En Eaux très troubles de Ben Wheatley(The Meg 2 The Trench, EU-Chi, 1h57) avec Jason Statham, Jing Wu, Shuya Sophie Cai, Page Kennedy… Sortie le 2 août.

Jing Wu, le James Bond chinois.