J’en ai marre de jamais arri­ver à rien” déclare Aqua­man, le “bouf­fon” qui “cause aux pois­sons”. Pas sûr qu’il arrive encore à fracas­ser le box-office, mais en revanche, bonne nouvelle, cet Aqua­man et le royaume perdu est un pur film de baston taillé pour la 4DX.

L’his­toire est propre­ment débile, mais ça tombe bien, il n’y a que des scènes d’ac­tion. Agrip­pez-vous au fauteuil, par rapport à d’autres 4DX, ça secoue vrai­ment pour de bon. Même Nicole Kidman avec sa cheve­lure flot­tant dans l’eau vous mettra un sacré coup de rein le temps d’une course-pour­suite en pois­son volant qui démé­nage.

Nicole Kidman et sa cheve­lure flot­tante.

Aqua­man en 4DX, la giclée jusqu’à la pisse de bébé…

Bestiaire de monstres qui en pincent et de bolides en tous genres tout droit sortis d’une série Z d’Ed Wood, on s’amuse comme des petits fous au milieu d’une certaine laideur DC Comics qui frise le bon goût sans jamais y tomber. Mais chaque scène apporte son over­dose de spec­tacle et c’est bien l’es­sen­tiel.

Une des combis que vous regret­tez de ne pas avoir acheté pour Noël…

Serpent alien qui vous gicle à la figure, crevasse piégée, explo­ra­tion sous-marine d’une cita­delle englou­tie, jets d’air chaud pour le “gouffre du diable”, giclées de tempête dès la première image et même giclettes de pisse de bébé ou de cala­mar (sympa)… Cet Aqua­man est un parc d’at­trac­tion à lui tout seul au prix d’une salle de cinéma, avec éclairs dans la salle et explo­sions à tous les étages. N’ou­bliez pas les serviettes, chaque haleine de monstre va être l’oc­ca­sion d’une nouvelle écla­bous­sure !

Yahya Abdul-Mateen II, vert de rage.

Yahya Abdul-Mateen II, le trident noir

Les décors souter­rains du Black Manta David Kane (trident noir) sont presque aussi beaux que le torse de Yahya Abdul-Mateen II, la plus belle bête actuelle du cinéma holly­woo­dien. Fémi­nistes s’abs­te­nir, les dialogues sont aussi fleu­ris que dans un mauvais Audiard, et Amber Heard en femme de n’a pas plus de place qu’à son procès contre Johnny Depp

En fran­gin souffre-douleur, Patrick Wilson aura plus d’in­sectes à broyer dans la forêt, même s’il a “chaud aux fesses” en parfait “TDC”… (on vous avait prévenu). La course-pour­suite sur dos de dino­saures non iden­ti­fiés nous a même fait perdre notre télé­phone portable telle­ment ça secouait. Accro­chez-vous !

Patrick Wilson et un des nombreux monstres à tenta­cule.

Aqua­man, royaume perdu pour nanar retrouvé

Pour le reste, une fois déli­vré le message sur le réchauf­fe­ment clima­tique à partir de l’éner­gie fossile de l’ori­chalque (instruc­tif), c’est l’éclate totale du nanar haute­ment jouis­sif avec pieuvres et bolides de toutes sortes qui n’ar­rêtent pas de pullu­ler au milieu de chaque scène d’ac­tion. Dans ses meilleurs moments, les décors kitsch à perte de vue rappellent un peu Les Gardiens de la galaxie et les vieux films de la Warner. Autant dire qu’on vous a trouvé votre vrai diver­tis­se­ment des vacances pour un débran­che­ment complet.

Aqua­man et le Royaume perdu de James Wan (EU, 2h05) avec Jason Momoa, Yahya Abdul-Mateen II, Patrick Wilson, Nicole Kidman, Amber Heard, Randall Park… Sortie le 20 décembre.

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