À la première écoute, tout a l’air cool dans The Tortu­red poets depart­ment, à peine sorti et déjà nouvelle razzia sur les plate­formes explo­sant tous les records. À bien l’écou­ter, l’émo­tion ne cesse de gran­dir et le premier titre Fort­night à la mélo­die planante évoque déjà l’al­cool, la drogue et la sépa­ra­tion comme une mise à nu.

C’est le miracle Taylor Swift : être une super­star inter­pla­né­taire capable d’être elle-même avec ses propres mots dans un double album de toute beauté évoquant ses propres maux. Le titre The Tortu­red poets depart­ment évoque le club de son ex, le superbe Joe Alwyn, acteur magné­tique vu chez Claire Denis dont l’évo­ca­tion ici ne vire jamais au règle­ment de comptes.

Taylor Swift, confes­sions sur le dance­floor

Dans ses confes­sions en forme de talk over senti­men­tal, Taylor Swift ne se ménage jamais pour évoquer son amour passé : « Tu n’es pas Dylan Thomas et je ne suis pas Patti Smith, tu es juste en mode auto­sa­bo­tage, on était des idiots modernes, mais qui va t’en­la­cer comme moi ? ». L’ar­tiste la plus célèbre de la planète garde la tête froide et toute sa luci­dité. Voilà long­temps qu’on n’a pas entendu des confes­sions sur le dance­floor aussi authen­tiques, jusqu’à So long London pour dire au revoir à la ville de son bel acteur britan­nique.

The Tortu­red Poets depart­ment, un titre ironique ?

La première plage de Fort­night annonce déjà le départ pour Florida !!! chanté quelques titres plus loin (en duo avec Florence and the Machine) et qui devrait trou­ver une éner­gie encore plus rock sur scène… pour « enter­rer les regrets« . Tout comme I can do it with a broken heart, le titre le plus « Pet Shop boys » de l’opus. Super­be­ment construit, sans affé­te­rie ni faci­lité, ce double album de rupture met en valeur la voix susur­rée de Taylor Swift comme jamais pour dire sa vérité d’après : « Je suis la reine des châteaux de sable que tu détruis, tu nous as sacri­fié sur l’au­tel de tes jours les plus tristes. »

Je suis si dépri­mée qu’on dirait que c’est mon anni­ver­saire tous les jours »

Taylor Swift

La show woman qui va bien­tôt remplir le Grou­pama Stadium à Décines pour deux soirs, ose ses confes­sions intimes, comme une Mylène Farmer améri­caine. Avec toujours l’iro­nie en témoin de sa person­na­lité : « Je suis si dépri­mée qu’on dirait que c’est mon anni­ver­saire tous les jours » chante-t-elle sur un disco de gamine sur I can do it with a broken heart. On l’ima­gine déjà en train d’ar­pen­ter la grande scène du stade en body paillettes pour épous­se­ter sa tris­tesse. Elle est sacré­ment gonflée et intel­li­gente d’ar­ri­ver encore à être autant elle-même sous le masque de la noto­riété.

The Tortu­red Poets Depart­ment de Taylor Swift.

Taylor Swift. Dimanche 2 et lundi 3 juin à 18h30. De 97 à 157 € en fosse (hors VIP, annoncé complet)

Taylor Swift, une fois sur scène…

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