Il faut des trésors d’ima­gi­na­tion pour réali­ser une expo­si­tion sur les bijoux… sans expo­ser un seul bijou. Mais le musée de l’Im­pri­me­rie a des ressources en format papier. A partir de la collec­tion de livres et de docu­ments du gemmo­logue lyon­nais Geof­fray Rion­det, le sujet est exploré tous azimuts. Plutôt que de dérou­ler une labo­rieuse histoire du bijou des origines à nos jours, on tombe sur un fourre-tout, des miscel­la­nées. Tant mieux, ce sont des perles de culture. On apprend que le diamant de synthèse se trou­vait déjà chez Jules Verne, que les joyaux de la couronne qu’on croyait en posses­sion d’Arsène Lupin (l’Ai­guille creuse) on été bête­ment vendus aux enchères, que les dragons n’existent pas vrai­ment selon le docteur Panthod (1691), mais que l’es­car­boucle qui leur est liée brille vrai­ment dans les ténèbres. On apprend aussi qu’il exista un syndi­cat lyon­nais du Klon­dike à l’époque de la ruée vers l’or et que les pharaons pratiquaient le percing du nombril. Brillant.

Bijou Bijoux. Jusqu’au 19 février 2023 au Musée de l’im­pri­me­rie et de la commu­ni­ca­tion graphique, Lyon 2e Presqu’Île. Du mercredi au dimanche de 10h30 à 18h. 6 €.