Pour un tel inven­taire il faudrait un Prévert : cirque, musique, théâtre, les Nuits de Four­vière reviennent en grand cet été pendant deux mois avec une foule de concerts atten­dus (Julien Clerc, Calo­gero, M. ou Midnight Oil pour le 14 juillet). On en a choisi 10 dans tous les genres qui nous font déjà sali­ver. Ouver­ture de la billet­te­rie mardi 15 mars à 12h.

Théâtre : Domi­nique Blanc en son royaume

Ce sera donc le Tartuffe de Molière inédit (en trois actes seule­ment) et inter­dit en son temps qui fera l’ou­ver­ture des Nuits, par la Comé­die Française. En plus de Marina Hands ou Denis Poda­ly­dès, vous aurez aussi l’émo­tion de retrou­ver la grande Domi­nique Blanc, immense comé­dienne reve­nue chez elle pour l’oc­ca­sion, après qu’elle nous ait boule­versé au TNP ou au théâtre de Ville­franche pour La Douleur de Duras mise en scène par Patrice Chéreau. Immanquable.

Le Tartuffe ou l’Hy­po­crite de Molière. Mise en scène Ivo Van Hove. Du jeudi 2 au samedi 4 juin à 22h au Grand Théâtre, Lyon 5e. De 20 à 39 €.

Nick Cave aux Nuits de Four­vière en 2013.

Rock : Nick Cave and the good feeling

Et une date de plus pour Nick Cave ! On vous avait déjà annoncé la première, la légende austra­lienne ouvrira donc désor­mais la program­ma­tion musi­cale des Nuits par un doublé. Nul ne sait encore si ce sera plutôt par un concert énervé comme celui d’an­tho­lo­gie au Grand théâtre antique en 2013, ou une prière en forme de balades comme à l’époque de Boat­man’s call et de son enre­gis­tre­ment au Trans­bor­deur à Villeur­banne. Une choses est sûre : ce sera grand.

Nick Cave and the bad seeds. Lundi 6 et mardi 7 juin à 21h30 au Grand Théâtre, Lyon 5e. 68 €.

Elec­tro : Mode­rat from Berlin

En unis­sant leurs forces et leurs noms, les deux forma­tions berli­noises Mode­se­lek­tor (Gernot Bron­sert et Sebas­tian Szary) et Appa­rat (Sascha Ring) ont donné nais­sance à Mode­rat depuis déjà 20 ans. Une joint-venture élec­tro renou­ve­lant la vieille tradi­tion rock du super­groupe en s’ou­vrant à la pop mélo­dique. Cette élec­tro-là est réso­lu­ment sortie de son club under­ground d’an­tan, et prête à attaquer les ondes les plus mains­tream. Le son idéal pour faire la fête cet été.

Mode­rat. Samedi 11 juin à 21h au Grand Théâtre, Lyon 5e. 40 €.

Rap : Cyrious, c’est du sérieux

Bon ok, Cyrious notre rappeur made in Lyon dont on avait eu le plai­sir de parta­ger les derniers exploits musi­caux pour la fête de la musique sur notre site (ci-dessus) ne tien­dra pas (encore) le haut de l’af­fiche, tenu ce soir là par Joy Crookes et Kimbe­rose (pas mal). Mais après avoir été parmi les premiers à le décou­vrir au festi­val de la Rayonne à Villeur­banne, on sera les premiers à le soute­nir pour sa première fois en première partie dans l’en­ceinte magique du Grand Théâtre. Save the date.

Cyrious (en première partie + Joy Crookes et Kimbe­rose). Lundi 13 juin à 20h au Grand Théâtre, Lyon 5e. 36 €.

André Marcon atten­dra Godot avec Alain Françon sur la scène de l’Odéon.

Théâtre : Françon-Marcon, le choc des titans

Sa Seconde surprise de l’amour  est un des plus beaux spec­tacles qu’on ait vu cette saison, et il avait déjà signé une produc­tion de Fin de partie de Samuel Beckett d’an­tho­lo­gie avec Serge Merlin, Michel Robin, Gilles Privat et Isabelle Sadoyan, figure histo­rique du TNP. Alain Françon aborde cette fois le chef-d’oeuvre le plus connu de Becket, En atten­dant Godot, sur la “petite” scène de l’Odéon dont l’in­ti­mité devrait conve­nir à merveille à ce théâtre de l’ab­surde. Il y retrouve Gilles Privat et un de nos acteurs préfé­rés, André Marcon (photo), grand comé­dien de théâtre peu média­tisé et second rôle fami­lier au cinéma (notam­ment dans Margue­rite). La soirée s’an­nonce excep­tion­nelle.

En atten­dant Godot de Samuel Beckett, mise en scène Alain Françon. Du jeudi 16 au dimanche 19 juin à 22h au petit théâtre de l’Odéon, Lyon 5e. De 13 à 26 €.

Keren Ann et Irène Jacob sur la scène de leur réci­tal (photo Marcel Hart­mann).

Poésie : Keren Ann-Irène Jacob, le choc des titanes

A peine sortie de sa tour­née avec le quatuor Debussy, Keren Ann reprend la route avec la plus belle des voix pour l’ac­com­pa­gner, Irène Jacob, nouvelle prési­dente de l’Ins­ti­tut Lumière, à partir d’une corres­pon­dance poétique qu’elles ont entre­tenu pendant le confi­ne­ment (Baude­laire, Paul Eluard, Andrée Chédid). Un réci­tal de mots, de musique et de gestes par le plus beau des duos fémi­nins.

Où es-tu ? par Keren Ann et Irène Jacob. Dimanche 26 juin à 22h au petit théâtre de l’Odéon, Lyon 5e. 26 €.

Dutronc père et fils (photo Yann Orhan).

Chan­son : Dutronc, double ciga­re…

C’est la tour­née événe­ment de cet été, que Johnny n’a pas eu le temps de faire avec son fils : Jacques et Thomas Dutronc en goguette, pour un moment de compli­cité unique. Forcé­ment, avec le temps, on a tendance à préfé­rer le fils, mais pas néces­sai­re­ment pour la musique… Les deux aiment les filles à leur façon, mais vont avoir cette fois l’oc­ca­sion de le prou­ver ensemble. Le concert star (décon­tracté) de l’été.

Dutronc & Dutronc. Mercredi 29 juin à 21h30 au Grand Théâtre, Lyon 5e. 62 €.

Juliette Arma­net (photo Studio l’Etiquette).

Pop: Juliette en paillettes

Elle faisait déjà la Une de notre numéro spécial rentrée cultu­relle en janvier. La dernière fois qu’elle était venue à Four­vière, elle avait même pris la peine d’en­re­gis­trer quelques titres en live. On est prêts à recom­men­cer à crier aussi fort en la voyant danser sur Les Derniers jours du disco sur la queue de son piano, d’au­tant que d’ici là, on l’aura déjà vue sur la scène du radiant fin mars. Juliette Arma­net est en plein âge d’or, on ne s’en lasse pas, elle a même ajouté une seconde date à Four­vière pour qu’on puisse y retour­ner une troi­sième fois !

Juliette Arma­net. Jeudi 30 juin et lundi 4 juillet à 21h30 au Grand Théâtre, Lyon 5e. 43 €.

Le Star Femi­nine Band.

La décou­verte : l’afro-beat des Amazones afri­caines !

Les musiques du monde ont toujours été un des axes forts de la prog musi­cal des Nuits de Four­vière. Cette année, il nous ont déni­ché un cock­tail explo­sif 100% afri­cain et fémi­nin avec des amazones à la liberté de parole aussi vive que le métis­sage des musiques soul, funk et rock garage. Voilà qui risque de démé­na­ger à travers deux groupes de femmes réunis : le choeur du Star femi­nine band et le chant suave des Lips­tick Queens aux lèvres rouge sang. La décou­verte de l’été.

Lips­tick Queens feat. Star Femi­nine Band. Vendredi 1er juillet à 20h30 au petit théâtre de l’Odéon, Lyon 5e. De 18 à 24 €.

Gandini, c’est gratuit. (photo Camilla Green­well).

Cirque : la jongle de Pina Bausch

Les Nuits de Four­vière s’as­so­cient à Villeur­banne capi­tale française de la culture pour un week-end d’été gratuit sur la place devant le TNP avec la bande de jongleuses et jongleurs de la troupe londo­nienne Gandini, qu’on avait pu décou­vrir au festi­val des 7 collines à Saint-Etienne. Un hommage subtile et drôle à la grande choré­graphe Pina Bausch qui avait fait les beaux jours du théâtre villeur­ban­nais.

Week-end d’été à Villeur­banne avec Gandini. Samedi 2 et dimanche 3 juillet à 17h place Lazare Goujon à Villeur­banne. Gratuit.

Sympho­nique : Andrew Bird aux Archets

Song­wri­ter génial dont on n’avait pas eu de nouvelles depuis long­temps, Andre Bird revient égre­ner sa pop mélan­co­lique avec son violon, mais aussi la centaine de musi­ciens de l’ONL pour faire d’un cocon sympho­nique d’un soir un concert unique. Avec un musi­cien-arran­geur-compo­si­teur de ce niveau, vous pouvez vous attendre à vivre un moment de grâce.

Andrew Bird avec l’Or­chestre Natio­nal de Lyon. Mardi 12 juillet à 21h30 au Grand Théâtre, Lyon 5e. 36 €.