Il s’est fait un nom en mettant en scène la nouvelle mouture de Star­ma­nia et les prochaines céré­mo­nies des Jeux Olym­piques. Mais Thomas Jolly revient aussi au théâtre pur et simple avec un conte poli­tique, noir et inso­lent, Le Dragon d’Ev­gueni Schwartz, sur la montée du natio­nal-socia­lisme. Une décou­verte.

Thomas Jolly ne joue plus dans ses propres mises en scène… jusqu’à nouvel ordre. Après la reprise de son Arlequin poli par l’amour, il revient au théâtre clas­sique en se lançant dans un conte poli­tique signé du drama­turge russe Evgueni Schwartz, Le Dragon (2h30 !).

La scéno­gra­phie toujours aussi soignée de Thomas Jolly. (photos Nico­las Joubard)

Pour abor­der un sujet on ne peut plus grave : la montée du natio­nal-socia­lisme alle­mand. A l’heure de la “déna­zi­fi­ca­tion” reven­diquée par Poutine dans sa guerre russe en Ukraine, c’est le moment de remettre les pendules à l’heure de l’His­toire avec cette satire russe anti-stali­nienne rare­ment montée. La face noire mais toujours éblouis­sante du travail du metteur en scène, mêlant monstres expres­sion­nistes, inso­lence burlesque, et toujours une scéno­gra­phie lumi­neuse et spec­ta­cu­laire. A décou­vrir.

Le Dragon d’Ev­gueni Schwartz. Mise en scène Thomas Jolly. Du jeudi 23 au dimanche 26 février à 20h (jeu 19h30, dim 15h30) au TNP à Villeur­banne, grand théâtre Roger Plan­chon. De 12 à 25 €.