Il y a les pianistes qui passent leur enfance sur un clavier, enfer­més dans leur chambre, à amélio­rer leur tech­nique. Lui a vécu une enfance heureuse à l’air libre sur la petite île de Karmoy en Norvège, au milieu des vents et des bateaux.

Leif Ove Andsnes est une pianiste atypique, avec un réper­toire aussi ample que les paysages marins de son enfance. Phéno­mé­nal et discret, élégant en somme, il peut tout jouer de Bach à la musique contem­po­raine en passant par Mozart et Beetho­ven, à qui il a consa­cré des projets au long cours. Mais c’est avec Schu­bert qu’il a décou­vert l’in­tros­pec­tion, enre­gis­trant les lieder dans lesquels il retrou­vait son lien avec la nature avec les plus grandes voix du genre, Ian Bostridge ou Matthias Goerne.

Leif Ove Andsnes, grands espaces intimes

Depuis, il a enre­gis­tré les sonates dévoi­lant souvent une facette plus joyeuse du compo­si­teur vien­nois. En plus des Fantai­sies de Brahms et de nous faire décou­vrir la musique de son compa­triote Gerr Tweitt, c’est une sonate atypique de Schu­bert qu’il vient inter­pré­ter à l’Au­di­to­rium, dont le troi­sième et dernier mouve­ment galope comme une fugue de Bach. Avec, pour couron­ner le tout, la joie et l’hu­mour de l’im­promptu en fa mineur, le plus taquin de Schu­bert, scher­zando. Immanquable.

Merci d’avoir lu cet article ! Si vous avez un peu de temps, nous aime­­rions avoir votre avis pour nous amélio­­rer. Pour ce faire, vous pouvez répondre anony­­me­­ment à ce ques­­tion­­naire ou nous envoyer un email à redac­tion@exit­mag.fr. Merci beau­­coup !