Quitte à assis­ter à un réci­tal de piano, autant que ce soit pour le plus grand pianiste du monde (ex)aequo). La main gauche dans le dos derrière sa queue de pie, on dirait un petit Napo­léon quand il fait son entrée. La silhouette massive et la rondeur bonhomme, Grigory Soko­lov entre sur scène pratique­ment toujours de la même façon : le visage fermé, entiè­re­ment concen­tré sur la musique, marquant d’un bref salut la présence du public.

Soko­lov, le pianiste qui n’en­re­gistre jamais en studio

Pas de chichi. Pas de minau­de­rie. Il ne faudra pas vous attendre à un sourire non plus. Ses bonnes joues poupardes embrassent à chaque fois des lèvres nouées. Mais, presque autiste, Soko­lov se dévoue comme personne, n’en­re­gistre jamais pour se consa­crer à la musique live et le moment présent. Avec pour ce réci­tal immanquable deux des plus grands compo­si­teurs au clavier : Bach et Mozart. Le réci­tal de l’an­née.

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